locus sonus > Locustream Presentation.frLast changed: 2014/05/01 21:57
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Locustream (2005/...)Locustream est un projet de micros ouverts autour du globe. Ces microphones sont mis en place et maintenus par des collaborateurs et complices dans des lieux de prise d’écoute (comme on dirait de prise de vue) qu’ils choisissent. Conçu au tout début comme un travail expérimental sur la pratique du streaming, en tant que question sur l’articulation ou l’intrication entre espaces et réseaux via le medium son et des influences ou impacts que ce dispositif pouvait induire, le projet a démarré par la pose d’un microphone dans un lieu et la réception via Internet, dans un second lieu, du flux transmettant la captation faite par le microphone. Le streaming est un principe utilisé principalement pour l'envoi de contenu en « direct » (ou en léger différé). Très utilisé sur Internet, il permet de commencer la lecture d'un flux audio ou vidéo à mesure qu'il est diffusé. Il s'oppose ainsi à la diffusion par téléchargement qui nécessite par exemple de récupérer l'ensemble des données d'un morceaux ou d'un extrait vidéo avant de pouvoir l'écouter ou le regarder. source (Wikipedia) 2005 - premiers tests de streaming(extrait du mémoire de Lydwine Van der Hulst)Le projet collectif n’ayant pas encore une forme définie, plusieurs expériences sont faites pour comprendre, appréhender la technique du streaming. Nous commençons par réaliser des essais en intérieur et en extérieur avec des micros et des casques sans fil, mais sommes dépendants de leur limite de portée. C'est la première ébauche d'une forme d'improvisation qui va se préciser tout au long du cursus. Description de la première improvisation:
(extrait du mémoire de Lydwine Van der Hulst) Petite forme d'improvisation en réseau Une autre forme d’improvisation s'immisce lors d'une journée de laboratoire, autour d’un imprévu. Esther, Nicolas, Peter et moi-même sommes installés dans une salle, devant nos ordinateurs respectifs. Nous sommes connectés à Skype pour téléporter, importer Jérôme qui se trouve à Nice. La tentative échoue mais nous voilà tous connectés dans une même pièce au réseau de Skype. Nos voix se perdent dans des délais, des échos, des larsens; le micro de l’ordinateur capte nos moindres actions, nos moindres gestes, nos paroles. Chacun invente son propre jeu. Le son se propage d’un ordinateur à un autre, s'accumule, se décompose dans la compression du signal, se métamorphose en un son fantomatique. Pour moi, à cet instant, la sensation d'être accordés, « encordés » incarne physiquement le réseau tissé par l'Internet. Des feed-backs, des boucles ainsi crées, naît la première expérience du principe de sympathie qui va être abordé de manière plus précise avec la deuxième session de laboratoire . (Lydwine van der Hulst, mémoire sept 2007) 2006 - le premier micro ouvert (Cap15)En janvier 2006, le laboratoire décide de mettre en place des streams audio en direct, des microphones ouverts qui « streament » de manière continue des environnements ou paysages sonores donnés et choisis, par l’intermédiaire d’un serveur à partir duquel ces flux sont disponibles par Internet à partir de n’importe quel endroit. Notre intention première était d’organiser et de fournir une ressource permanente à exploiter comme matériau brut pour nos expérimentations artistiques sonores.Extraits du blog du laboratoire : 2006 - le second micro ouvert (Marseille_port)25 avril 2006(extrait du mémoire de Lydwine Van der Hulst) La pose d’un micro ouvert au port autonome de Marseille modifie mon approche au stream. Le choix du lieu est affectif. Je m’imprègne de cet environnement depuis quelques mois déjà en enregistrant des sons à différents moments de la journée. Une « identité sonore » du lieu se précise peu à peu, tel un paysage sonore que je peins: la mer d’un côté, le port et son activité navale de l’autre, les blocs de béton en équilibre sur la mer avec les sonorités ventriloques des vagues qui s’engouffrent, des bateaux en partance pour la Corse et les pays du Maghreb tonnant des bruits métalliques . La digue du large, le vide, le flux et reflux des vagues écument le va et vient des souvenirs, la mémoire se transforme en vestiges. L’image furtive de la vie aussi... Techniquement, pour créer un stream, il faut... Un micro, un ordinateur avec un programme (nous utilisons Pure Data) pour réceptionner la captation sonore et la transmettre par une connexion internet. Je me rends compte de l'importance de l’emplacement du micro: il personnalise entièrement le stream. L'acoustique d'un lieu ne peut être retransmise intégralement par un microphone. Une sélection et donc un choix est fait, concernant l' angle d'écoute, la perspective sonore, les fréquences à souligner. La digue propose un panorama sonore qu'il est difficile de restituer et transmettre tel quel. J'opte alors pour la « focalisation » du micro sur une partie du décor. Un micro à « électrets » est disposé au centre d'une parabole et capte de manière très précise le clapotis des vagues. La prise de son amplifie un événement sonore particulier, comparable à une loupe posée sur un point précis d'un dessin vivant, d'une photo non figée. Une fois le stream du Port Autonome mis en route (le Pam), un rituel d'écoute se met en place. Grâce au réseau, je me connecte au flux du stream à différentes heures de la journée et j'écoute les fluctuations sonores de la mer. Le « Pam » devient une boussole, un repère, ma météo. Bien que le stream souffre de temps à autre des aléas de la connexion internet (par exemple,pendant un temps le stream est coupé lorsque le pont du port est levé) l'idée de sa permanence me fascine: le flux est toujours là, il est continu, le micro est toujours ouvert. Le stream me fait penser à une vanne ouverte en permanence, de laquelle s'évade sans cesse la même matière aquatique, nuancée et constamment renouvelée. A chaque nouvelle connexion au pam, mon écoute révèle un flux, chaque fois différent, surprenant. (Lydwine van der Hulst, mémoire sept 2007) Le bruit intact et physique du monde perce le monde virtuel (ici celui de l’écoute et des éloignements) par une perception presque « cagienne » où l’écoute est modifiée par la distance cumulée réelle et virtuelle. De plus en plus intéressés par ces notions d’espace et de distance, nous continuons à partir de ce projet de poursuivre cette recherche en augmentant la porosité entre les mondes physiques et virtuels. 2006 - le réseau de micros ouvertsaoût 2006(extrait du mémoire de Nicolas Maigret) Locustream s’est développé en proposant à un réseau de personnes d’abord limité, de contribuer à la diffusion de flux sonores, souvent des ambiances extérieures captées depuis le rebord d’une fenêtre. Cet ensemble ainsi constitué met en place un réseau de streamer dont les flux sont audibles, accessibles, mixables ou réutilisables via une interface web. Cette partie de ”Locustream”, du fait de son potentiel, de sa simplicité de principe et des ouvertures qu’elle laisse, constitue l’essence, le cœur du projet. On pourrait y voir une forme d’extension de visions sur l’ouverture du langage musical à tous les bruits sans hiérarchisations exprimée par John Cage. Bien que la structure du réseau de streamer soit principalement à sens unique (émetteur vers centrale) ce projet renvoie toutefois au terme réseau dans toute sa grandeur, en liant effectivement des personnes et des points de vue ou d’écoute sur des paysages sonores. Son potentiel à créer du liant humain est fort : par de l’échange sur le projet, du retour, des idées de développement, des rencontres, des participations pour de futurs projets. Le potentiel de ce projet ouvrira alors sur différents projets induits par cette matière première. Le principal projet collectif induit par Locustream sera l’installation / performance LocuStream Tuner. (Nicolas Maigret, mémoire sept. 2007) Le dispositif techniquePour la mise en place du projet Locustream, Locus Sonus a configuré l’ensemble du dispositif :
Une première typologie des positions des microphones (2007)
photos documentaires des positions des microphones Locustream (2008) The setting has a rural feeling despite being surrounded by urban/suburban development. There is abundant wildlife - (mocking) birds, squirrels, raccoons, skunks (chasing over the rooftops), occasional coyotes and mountain lions, people - grad students & faculty in art, internet personnel (the main center for campus internet is about 50 ft from the mic and this may account for some of the electrical noise) and traffic - cars & large trucks, airplanes, often medical emergency helicopters going to stanford hospital. Right across the street is the site where Edward Muybridge made his historic time motion studies of horses galloping. (Paul Demarinis, Stanford CA) I've just sent up a stream from my shed window in Glenview, IL. (17yr_cicadas.ogg) The sound is of the 17 year Cicadas (Cigales), which are beginning to reach their full mating chants. There is a deeper rumble in the background (from miles of wooded areas) and the more local hiss from those nearby. The next brood like this won't occur in the Chicago area until 2024! (Peter Gena, Chicago, ILL) A parabolic microphone has been cable-tied to a drain pipe outside my studio window at the University of Wollongong. Buses, cicadas, theatre majors, and Galahs (Eolophus roseicapillus) may be heard with some frequency. (Timothy Nohe, Wollongong Sydney) Les streams utilisent pour l’instant une captation par micro unique. Un seul stream jusqu’à présent a utilisé un mixage de plusieurs micros simultanés : liste des streams accrochés sur le serveur (2009) Click to enlarge Click to enlarge Le développement de projetsLe réseau de micros ouverts continue de se développer permettant d’alimenter les projets d’installations, de performances et d’interfaces en ligne que nous élaborons en poursuivant les expérimentations sur les questions d’espaces et de réseau au travers des dimensions et pratiques sonores. Locustream s’ouvre aussi à d’autres propositions, d’interfaces, de systèmes et de projets, amenées par certains des « streameurs » qui sollicitent Locus Sonus pour « jouer » avec les streams des micros ouverts et pour utiliser ces flux sonores bruts (comme le projet Droniphonia de Pauline Oliveros au centre de recherche SARC à Belfast, ou le projet d’installation sonore de Cédric Maridet réalisée à Hong-Kong en juin 2007). Ce réseau de microphones et de collaborateurs s’étendra donc au fur et à mesure des mois.Développements :
Collaborations : Réseaux : Creacast, ENSA Villa Arson Nice, nujus.net NYC, The Thing Inc. NYC Développements : Stéphane Cousot (PHP, mySQL), Jean-Louis Paquelin (serveurs), Gilles Misslin (Creacast) Programmation : Hans-Christof Steiner (PureData), Olaf Matthes (ogg PureData)
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Lab 2013/2014: Elena Biserna, Stéphane Cousot, Laurent Di Biase, Grégoire Lauvin, Fabrice Métais, Marie Müller, (Julien Clauss, Alejandro Duque), Jérôme Joy, Anne Roquigny, Peter Sinclair. 2008/2014 — Powered by LionWiki 2.2.2 — Thanks to Adam Zivner © images Locus Sonus webmaster & webdesign : Jérôme Joy contact: info (at) locusonus.org 2004-2014 Locus Sonus |
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