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• Stéphane Cousot • Anne Laforet • Grégoire Lauvin • Julien Clauss • Alejandro Duque • Jérôme Joy • Anne Roquigny • Peter Sinclair



2004|2005|2006|2007|2008|2009|2010|2011|2012|2013 chronologie des équipes

Équipe Locus Sonus :

  • équipe permanente depuis 2004 : Jérôme Joy, Anne Roquigny (depuis 2006), Peter Sinclair.

  • session 2005/2006 : Nicolas Bralet ; Esther Salmona ; Lydwine Van der Hulst
  • session 2006/2007 : Nicolas Bralet ; Esther Salmona ; Lydwine Van der Hulst ; Sabrina Issa ; Nicolas Maigret
  • session 2007/2008 : Julien Clauss ; Alejo Duque ; Scott Fitzgerald
  • session 2008/2009 : Julien Clauss ; Alejo Duque ; Scott Fitzgerald (Boursiers Villa Arson)
  • session 2009/2010 : Julien Clauss ; Alejo Duque ; Scott Fitzgerald (Boursiers Villa Arson)
  • session 2010/2011 : Julien Clauss ; Stéphane Cousot ; Alejo Duque ; Grégoire Lauvin ; Anne Laforet (Boursiers ENSA Bourges)
  • session 2011/2012 : Julien Clauss ; Stéphane Cousot ; Alejo Duque ; Grégoire Lauvin ; Anne Laforet (Boursiers ENSA Bourges)
  • session 2012/2013 : Julien Clauss ; Stéphane Cousot ; Alejo Duque ; Grégoire Lauvin ; Anne Laforet (Boursiers ENSA Bourges)



Chercheurs externes (en plus des anciens membres du laboratoire depuis 2005) et chercheurs associés :

  • Équipe LAMES/CNRS UMR 6127 : Samuel Bordreuil (directeur) ; Clémentine Maillol (2005-2007).
  • Équipe CRESSON/CNRS UMR 1563 (2008-2009) : Jean-Paul Thibaud.
  • Équipe ENST-Paris / Telecom ParisTech Eurecom Sophia-Antipolis LTCI CNRS UMR 5141 et CEMS EHESS CNRS UMR 8178 (2008-2009) : Marc Relieu.
  • Équipe SAIC (School of the Art Institute of Chicago) (2005-2012) : Peter Gena, Ben Chang, Robb Drinkwater, Ed Bennett, Brett Ian Balogh, Eddie Breitweiser, J. Grimm, Margarita Benitez, Ma Griffin.



Collaborateurs 2005/2013 :

Hans-Christoph Steiner (Polytechnic University's Integrated Digital Media Institute NYC, NYU's Interactive Telecommunications Program ITP NYC), Jean-Louis Paquelin (ENSA Nice), Charles Bascou (GMEM), Gilles Misslin (Creacast), Guillaume Stagnaro (programmation), Bruno Batarelo & Dubravko Balic (nujus.net), Équipe du STEIM (Amsterdam, sound electronics), Adam Zivner (Charles University Prague, programmation), Carol Giordano (programme européen), Céline Artal (interprétariat, traduction), Jérôme Abel (programmation), Gonzague Defos du Rau (programmation), Sébastien Vacherand (3D).




2010|2011|2012|2013 session 4

Suite au recrutement de 2010, trois nouveaux artistes-chercheurs ont rejoint le laboratoire.




Stéphane Cousot

http://ubaa.net/


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Stéphane Cousot est un artiste plasticien et enseignant français.

Né en 1973 à Nancy. Successivement diplômé de l'Université de Paris VIII à Saint-Denis (Licence en 1995), de la Villa Arson (École Nationale Supérieure d'Art de Nice), de l'École Supérieure d'Art d'Aix en Provence, son passage par ces écoles ouvre une série d'études et de réflexions personnelles sur les pratiques et les outils numériques en déplaçant par nécessité technique sa démarche artistique au milieu du code, du langage informatique, comme support hybride de création et de translation des données réelles (images, sons, textes, flux…) et poétiques.

De cette pratique des nouveaux médias, couplée à la connaissance des technologies des réseaux et des langages hypermédias, il est amené à enseigner les arts plastiques à l'Université Paul Valéry (Montpellier3), et invité à animer de nombreux workshops ou des suivis de projets à L'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs ENSAD (Paris) et l'École Supérieure d'Art d'Aix en Provence. En parallèle, depuis 2005, dans l'idée de faciliter l'enseignement de la programmation et d'enrichir les expériences technologiques dans les cursus artistiques, il mène un travail de développement d'outils d'analyse et traitement de l'image en temps réel, et de systèmes de communication (transport de données sur le réseau ou vers des puces électroniques).

Par extension, il entame une série de collaborations pluridisciplinaires, oscillant entre créations et performances live pour le théâtre (Alain Béhar), la danse (Young-ho Nam), la musique électronique (eriKm) ou improvisée (Catherine Jauniaux) et intègre en 2011 l'univers de la recherche au sein du laboratoire de Recherches en arts audio Locus Sonus.




http://locusonus.org/documentation/img/NMSAT/nmsat_preview.jpg


Projet de recherche : Le projet N.M.S.A.T. (Networked Music & SoundArt Timeline) est une recherche menée par Jérôme Joy depuis 2008. Cette étude est un panorama des pratiques et technique liées aux transports des sons et aux actions sonores à distance : archéologie, généalogie et nouveaux paradigmes de l'écoute à distance. La nécessité de partager plus amplement cette recherche, de la rendre manifeste et de l'accroître par la création d'un site collaboratif nécessite une étude approfondie pour la conception et la création d'une base de données s'appuyant sur un format international d'échange informatique de notices bibliographiques, facilitant par la même l'échanges des données et particulièrement entre les bibliothèques. Cette base de données, devenant le squelette du projet NMSAT, sera un support globalement ouvert d'une documentation liée à l'enseignement, la recherche et la pratique des Arts audio.

NMSAT est aujourd'hui paradoxalement un projet à l'accès relativement compliqué: données référencées en attente de support de diffusion, accès privé, organisation fonctionnelle en permanente réflexion, remaniement relationnel des architectures interne…

Inscrire collaborativement sur la toile un panorama étendu des pratiques et techniques liées au transports des sons et de l'écoute à distance sur « une simple » base de données donc sur espace défini, schématique, mouvant, organisé par principe d'échanges, de déplacements, de modifications, d'archivages, demande inévitablement de prendre conscience de l'interaction des données initiales, de leur possible abstraction à pouvoir se glisser ici ou là, de se poser la question aussi de leur légitimité puisque proposé au public, ou au contraire de leur apposé à la source une contrainte semi-automatisé… et ceci, in fine afin que d'une simple demande ou d'une curiosité advienne un moment le temps d'une lecture ou d'une réflexion.

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Anne Laforet

http://sakasama.net/


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Anne Laforet est chercheure et critique. Associée au laboratoire Locus Sonus, elle y mène une recherche sur le projet New Atlantis, et plus globablement sur le son dans les mondes virtuels.

Docteur en sciences de l'information et de la communication de l'Université d'Avignon, sa thèse sur la conservation du net art a été publiée en 2011 aux éditions Questions Théoriques ("Le net art au musée. Stratégies de conservation des œuvres en ligne"). Elle a été co-responsable scientifique du colloque "Digital Art Conservation : Practical Approaches. Artistes, programmeurs, théoriciens" en 2011 à l'Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg dans le cadre du projet de recherche interrégional européen digital art conservation mené par le ZKM. Elle a réalisé des études de cas sur la conservation dans ce même projet pour l'Espace Multimédia Gantner à Bourogne.

Depuis 2011, elle enseigne à l'Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg.

Elle écrit sur, et pratique, les arts numériques depuis la fin des années 1990. Elle a pris part au Collège Invisible, post-diplôme en réseau de l'Ecole supérieure des beaux-arts de Marseille.

Anne écrit sur l'art numérique et les cultures électroniques pour les sites d'Arte.tv et Poptronics.fr. Elle participe à des projets collectifs, autant côté art que recherche. Elle est performer sonore et wj (web jockey).

Le net art − la création artistique par et pour Internet − rejoint depuis quelques années les collections des musées, posant de nouvelles et complexes questions de conservation et d’exposition. D’une part, les matériaux numériques de ces œuvres sont fragiles ; d’autre part, le déploiement complet de leur dispositif suppose qu’elles soient en ligne et activées par leurs visiteurs.

Il faut donc tenir compte à la fois de la matérialité particulière des œuvres et de la façon dont la conservation dialogue avec les autres fonctions du musée. Anne Laforet présente et interroge les différentes stratégies de conservation expérimentées par les musées, les archives, les artistes, etc.: documentation, émulation, migration, partition, ré-interprétation, auto-archivage, archivage automatique... et en tire la proposition d’une conservation hybride, celle du «musée archéologique». (http://www.questions-theoriques.com/produit/5/9782917131046/Le%20Net%20Art%20au%20musee ) (http://www.questions-theoriques.com/extract/show/9 )

http://www.sakasama.net/




http://locusonus.org/documentation/img/NEWATLANTIS/newatl_1.jpg


Projet de recherche :

New Atlantis est un monde virtuel en réseau multi-utilisateurs développé par le laboratoire Locus Sonus et the School of the Art Institute of Chicago. Il permet de faire l'expérience de différentes modes de création, d'interaction et d'écoute en réseau et à plusieurs. L'intervention au colloque porte particulièrement sur le contexte contemporain de New Atlantis, sur les différentes formes d'expérimentations sonores en 3d, autant du côté musical que vidéo-ludique. Les notions d'espace, de partition, de navigation, de réseau, entre autres, sont questionnées et ré-agencées par New Atlantis.

Le présent travail permet d'en explorer certaines et de les mettre en perspective par rapport à d'autres projets sonores en réseau, notamment en ce qui concerne les mondes virtuels.

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Grégoire Lauvin

http://gregorth.net/


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Grégoire Lauvin (1981) est un artiste plasticien et enseignant français, qui vit et travaille à Aix en Provence.

Diplomé de l'École Régionale des Beaux Arts de Bordeaux (France), de l'École Supérieure d'Art d'Aix en Provence (France) et ayant étudié à la School of the Art Institute of Chicago (USA), dans le Art & Technology department, il mène depuis 2007 de nombreux workshops sur la programmation et l'électronique créative, et, depuis 2011, enseigne ces disciplines et pratiques à l'École Supérieure des Beaux-Arts de Marseille. Il conçoit et réalise, pour lui-même ou d'autres artistes, des programmes et circuits électroniques, essentiellement destinés à la production artistique.

Fasciné depuis toujours par tout ce qui contient de l'électronique, il considère ces technologies comme un environnement naturel dans lequel il a grandi et qu'il a appris à utiliser empiriquement. Oscillant entre high-tech et low-tech, analogique et numérique, il conçoit des dispositifs poétiques dans lesquels la machine s'hybride avec des éléments vivants, plantes ou visiteurs, et donnent à voir les processus invisibles ayant lieu au cœur des circuits.

Depuis 2010 en résidence permanente à la Maison Numérique à Aix en Provence, sur l'invitation de M2F création, il participe au développement de d'une capacité de production (fablab) propre aux arts numériques et nouveaux médias. Il rejoint en 2011 le laboratoire de recherche sonore Locus Sonus.

http://www.gregorth.net/




http://locusonus.org/documentation/img/LAB/splitsoundscape2.jpg


Projet de recherche : SplitSoundscape est un projet d’installation sonore proposant une expérience originale de l’espace sonore urbain. Une série de microphones sont disposés dans un espace vaste, à l'échelle d'une ville. Le son de ces microphones est streamé, en temps réel. Dans le lieu d'exposition, des haut-parleurs omnidirectionnels diffusent, en temps réel, les sons enregistrés. La disposition dans l'espace d'exposition reprend, à échelle humaine, la disposition géographique réelle des micros. Dans SplitSounscape, c'est le visiteur qui, en se déplaçant, créé le mixage entre les différentes sources sonores.

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Julien Clauss

http://www.cycliq.org/


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2000 - 2007: Assistant ingénieur du son Pierre Henry
2003 - 2005: Assistant son Ensemble Aleph
2001 - 2002: Assistant son IRCAM, INA-GRM
2000 - 2002: Cursus d'acoustique du Conservatoire National des Arts et Métiers.
1998 - 2000: Préparation à l'agrégation de mécanique, Université de Metz.
1997 - 1998: Maîtrise de technologie mécanique, Université de Paris XII
1996 - 1997: Licence de mécanique physique, Université Louis Pasteur Strasbourg, Institut de Mécanique des Fluides.




Julien Clauss (1974) vit à Bordeaux.

Il a étudié la musique et l'acoustique avant de développer un travail qui évolue entre l'installation, la musique expérimentale et les arts sonores. Après une licence de mécanique des fluides et une maîtrise de technologie mécanique, il étudie l'acoustique au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris. Après avoir suivi le cursus de piano de l'institut Suzuki à Strasbourg de 1979 à 1987, il joue dans différentes formations de rock et de musiques improvisées. Diplômé d'une maîtrise de mécanique des fluides, il étudie l'acoustique au Conservatoire national des arts et métiers de Paris. Il assiste Pierre Henry lors de ses concert de 2001 à 2007. En 2005, il crée l'association Cycliq et intègre en 2007 le laboratoire de recherches en art audio Locus Sonus, à l'École supérieure d'art d'Aix-en-Provence. Il débute actuellement un projet de recherche à l'IMéRA sur la distorsion du schéma corporel par stimulation tactile et sonore en collaboration avec le laboratoire de neurobiologie de la cognition de l'université d'Aix-Marseille.

Sa pratique vient à la fois des arts plastiques et de la musique expérimentale. Son approche matiériste puise dans des domaines divers (technosciences, art sonores, science-fiction...) pour créer des œuvres cyniques ou formelles. Son travail se développe autour de l'idée de territoire. Ses installations ou dispositifs procèdent à la façon de filtres appliqués à l'espace et au réel, en interaction parfois directe avec le corps de l'auditeur. Le travail de Julien Clauss interroge de façon récurrente la perception de l'espace et la place de l'homme dans son environnement. En mettant en jeu la matérialité et la dimension spatiale du son, il engage physiquement l'auditeur dans les processus d'écoute. Convoquant l'abstraction ou la fiction, ses installations mettent le visiteur dans un état de présence qui questionne le réel.

Il a développé des systèmes sonores audiotactiles, multiphoniques ou nomades ainsi que des interfaces et des logiciels pour la spatialisation du son. Dans ses performances, il mixe des sons finement sculptés et des trames abruptes, oscillant entre minimalisme et bruitisme. Créés et spatialisés en direct sur des systèmes multicanaux, ces étendues sonores acquièrent des consistances surprenantes. Pour ses performances il a développé un système sonore octophonique ainsi que des interfaces et des logiciels pour la spatialisation et le traitement en temps réel.

Par ailleurs, sous les titres génériques Bulles et Modulations, il organise des événements de musique expérimentale de 24 heures, dans des lieux atypiques : pont autoroutier, lac, terrain de foot, sites en montagne, etc.




http://locusonus.org/documentation/img/LAB/clauss1.jpg

http://locusonus.org/documentation/img/LAB/clauss2.jpg


Projets de recherche :

1/ Les horizons de l'ouïe - plasticité des territoires sonores : mémoire de recherche

Le mémoire traite de la construction de territoires par le son. Croisant des approches éthologiques, psycho-acoustique, physique ou sociologique, il définie les conditions d'existences spatiales et temporelles de ces territoires en s'intéressant à des cas tirés du monde animale, de pratiques sociales ou artistiques. Dans un second temps, il traite des conditions d'exploration et de perception de ces territoires, et plus spécifiquement du déplacement de l'auditeur et de la rencontre entre le corps et la matérialité du son.

extraits :

" Comment saisir un son qui court 450 fois plus vite que l'auditeur et le traverse presque sans s'en rendre compte ?

La bulle se forme perceptivement par le déplacement de l'auditeur. La source, son rayonnement et l'aire acoustique couverte sont des données physiques. Elles existent tant que la source rayonne, mais l'aire sonore n'apparait à l'auditeur que lorsque celui l'arpente et s'assure en passant d'un point à un autre que le même son s'y trouve. En trajectorisant son écoute, l'auditeur concrétise l'espace sonore comme on fait apparaitre le paysage en essuyant à un doigt une fenêtre embuée."

...

"L'écoute est naturellement musicale ou communicationnelle. Elle se satisfait de message, d'harmonie, de rythme et de détail. Elle est immatérielle et se soucie peu de l'espace. Un signal spatial y est généralement une information ou une gène. L'écoute plastique suppose le son matériel. Elle s'intéresse aux façons de renseigner l'espace, d'altérer ou modifier sa perception, de créer, former, sculpter ou teinter des volumes sonores. Elle met en présence des matérialités hétérogènes : la différence de corporeité entre le corps de l'auditeur et l'espace sonore qui l'environne constitue une situation perceptive à la frontière entre le toucher et l'écoute."

2/ TOPOSONE : performance erratique en champ libre

TOPOSONE est une performance réalisée dans des sites naturels ou dans des espaces publics urbains. Trois à cinq performeurs équipés chacun d'un dispositif de diffusion sonore portable et connectés via un réseau sans fil parcourent un site. Chacun synthétise et modèle des sons qu'il diffuse et spatialise sur l'ensemble des dispositif embarqués. Ils créent ensemble une sculpture sonore de grande dimension qui s'inscrit acoustiquement dans le site dans lequel ils évoluent.

Cette étendue sonore formée de sons en mouvement couvre une esplanade, un carrefour, s'étend du haut d'un immeuble jusqu'à l'extrémité d'une place, se concentre sur une portion de rue, se déploie sur un stade de quartier ou un terrain vague. Toposone est une forme sonore nomade jouée à l'échelle d'un site. Elle peut s'apparenter à une sculpture ou à un mobile dont les éléments en équilibre ne seraient pas matériels mais purement sonores : différents sons sont déployés dans l'espace environnant puis mis en équilibre et en mouvement les uns avec les autres pour créer une occupation discrète, cinétique et spatiale dans l'environnement.


Mon travail interroge de façon récurrente la perception de l'espace et la place de l'homme dans son environnement. Par environnement, j'entends un lieu, mais j'inclue aussi le proche et le lointain, le passé et le futur. Le présent est trop court pour faire autre chose que le respirer.

La préoccupation du paysage est liée à cette recherche, mais plutôt que de le placer au centre de mon travail, je le laisse interférer à la façon d'un satellite, toujours présent, pas nécessairement visible, faisant parfois de l'ombre ou de la lumière. L'espace environnant est travaillé dans sa dimension physique, celle d'espace vital et de milieu vibratoire. Ici l'air est un vecteur d'ondes : sonores, hertzienne, de chaleur, lumineuses, ... et un support de l'oxygène.

Je m'intéresse aux moyens permettant de proposer une perception transverse de ce milieu et de réorienter notre façon de nous situer dedans. Par un éclairage légèrement de biais, j'essaie de mettre en lumière une autre facette de notre réalité. L'investissement du corps dans la perception, accompagné par le jeu des sensations, participe de cette recherche. Convaincu que c'est dans la durée et le non événement que se transmet un lieu et ne maîtrisant pas les techniques de streaming, j'ai réalisé des prises de son passives (micro fixe et enregistrement ouvert par bloc d'une heure) à différentes heures du jour et de la nuit à Berlin, Paris et Lauris où était montrée l'installation. J'ai ensuite joué en parallèle les 3 enregistrements faits au même moment de la journée, en en ouvrant jamais plus d'un à la fois, avec des fenêtres temporelles variables. J'ai composé 5 heures de bande-son en jouant sur l'heure des prises de son et la taille des fenêtres. Pour adjoindre une composante continue, j'ai mixé en parallèle des prises de son faîtes aux mêmes endroits à travers des tuyaux en pvc. Les sources de la prochaine version seront probablement des web micro...

Le streaming m'apparaît comme un moyen privilégié d'opérer sur le temps et la distance. En temps que flux, il permet de relier un passé plus ou moins proche avec le futur immédiat. Adjoint d'un buffer, il peut s'étendre plus loin dans le futur, ou comme trace du passé. Si les réseaux de microphones ouverts permettent de rejouer les installations de Bill Fontana avec facilité (déplacements et croisements d'espaces), ils offrent à présent la possibilité de pousser plus avant ces expérimentations.

La dimension du réseau en tant qu'espace est incontestable (cf Second Life etc...) et souvent questionnée, notamment par le net.art. Par contre la façon dont le temps opère dans ce "temps presque réel" l'est nettement moins.

Ainsi ces "coupures ou frontières entre le numérique et le physique, et ce que l'on comprend par temps réel et par différé au regard de l'expérimentation des flux", posent la question d'un temps mixte ou partagé, composé de durées tirées du réel et du virtuel. Ce jeu d'alternances et de simultanéités me semble central dans la construction de nouvelles scénarités. Cette approche de nouvelles scénarités implique de définir un cadre à la réception à ce flux.

Sortie des situations spectaculaires (installations, concerts...), la mise à disposition du public d'un flux de web micros via internet décontextualise l'écoute et soulève la question du contexte indispensable à toute écoute. En effet, les situations usuelles ou idéales d'écoutes sont clairement et culturellement établies pour tous les méida, pour toutes les musiques tant par le lieu que la durée ou la position d'écoute (concert acoustique pour la musique classique, club pour le jazz, rave pour la techno, cuisine pour les informations radio etc...). La situation hors normes du streaming de micros ouverts impose de s'interroger sur son contexte de réception. Une approche fonctionnelle des mécanismes d'écoute peut contribuer à cette réflexion.

Pour conclure, les recherches menées par Locus Sonus qui me semblent le plus liées à mes domaines d'activités sont les moyens d'interprétation/traduction des notions d'espace, de distances, de géographies et de mise en forme (dans le temps et l'espaces), les dispositifs de contrôle et/ou d'émissions sonores des streams et le développement d'interfaces instrumentales adaptées à la nature des réseaux.

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Alejo Duque

http://co.lab.cohete.net/
http://del.icio.us/alejo


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2006 - ... : PhD Candidate at The European Graduate School. Switzerland
2003 - ... : opensource software & hacklab developer
2001 - 2002: new media arts teacher in Bogota and Medellin at the Universidad Nacional de Colombia
1999 - 2001: D.E.A Master degree from the Art Department at the Universidad de Castilla-La Mancha, Spain
1992 - 1998: Fine Arts Diploma degree (Universidad Nacional de Colombia)
1990 - 1995: Advertising Diploma (Universidad Pontificia Bolivariana)




Alejandro Duque artiste colombien est diplômé de l'École d'Art de Medellin en Colombie. Il est actuellement doctorant en thèse de Philosophie de la Communication en Suisse à l'EGS (European Graduate School http://www.egs.edu, Switzerland).

Sa recherche traite du piratage et de la manière dont les idées sont pillées sur les réseaux (sociaux, internet..) et comment des concepts de communautés marginales sont détournées et confrontées aux philosophies du monde occidental.

Ses centres d'intérêts tournent principalement autour des technologies et des logiciels libres. En Colombie il a mis en place un réseau communautaire sans fil et ouvert un "Hacklab" (dorkbot-medellin ^k.0_lab^ où toutes sortes de projets "indisciplinés" y ont été développés.

Alejandro Duque s'intéresse principalement aujourd'hui à des sujets liés à la sonification de données, le streaming, et les projets collaboratifs en réseaux. II travaille sur des plate-formes Linux, les applications chat IRC tiennent lieu pour lui de "seconde vie" . Les technologies sans fil et gps font partie de son champ artistique d'expérimentation.


Projet de recherche :

I will like to create a sound composed by mainly 4 elements:

1-streams from the soundmap

2-raw network packets passing through the adc and bouncing back alog with the packets that cache the sound. (this means, i will like to put in parallel the sound of the open mic with the sound of it data packets passing thought the network by the use of scheduled cron jobs).

3-realtime mix from online and offline recordings done with my scanner while searching for satellites

4-white noise will serve as bridge to introduce some of my interest in Intrumental Trans Communication - like E.V.P (incorporating historical or hysterical sound archives :)

5-drones generated by the software im helping to package and develop ( http://code.google.com/p/din/ )

How? I will set up everything here at home and stream for 24h based on the software called liquidsoap already running on a streaming server i got access to*, the recording will be edited afterwards so to achieve more easy to listen pieces.




http://locusonus.org/documentation/img/LAB/duque1.jpg

One of my main interests since the late 90's it's been to find tactics to help build, from the realm of the digital, the different social groups to witch I relate and belong. After having stepped and made some work in the digital territories (altred-medellinwireless-soup), a strong ethos developed in parallel to a growing trust on the potentialities of network technologies. Today it now sums up as everyday inspiration towards opening a chance and possibility to propitiate a space where the event of translocal truths can collide, via collaboration and knowledge sharing. Networks are made out of this resourceful complicity that's why my envisioned research project for the PhD degree relates strongly to Computer-Mediated Social Relations. From the phenomenological touch to the artistic and political perspectives of social and individual affects blended in Social Software Development. A research deeply involved with the present socio-technological systems and open to be defined by the collaborative process itself.

New topographies generated by network technologies known as locative/pervasive media, RFID, RSS content syndication, Voice over I.P, streaming video, wireless networks, physical computing and free culture. All of them will need to be explored in a tone and style that could be well the one of the How-To's and the DoItYourself manuals, leitmotiv of the network culture.

I have no big real interest in working by myself in the style of the artist-artwork traditional relation, I find that a bit boring. There is far more pleasure through the enrichful exchange with others. Sharing ideas since there's always and somewhere the call from the Other. I don't believe that network art can be consider an autistic practice. (even AI -Artificial Intelligence- chatting bots are in itself attempts to make a community even wider by engaging into communication). Creative processes are always the work of 2 or more. No ideas are pure. To recognize the presence of the other in oneself is already a good beginning towards the openness that a collaboration requires.

In practical terms, I will like to address my constant work over the years on few mailing lists (all related to projects I have initiated with friends and colleagues in Colombia). It has been the case of a sustained effort in the long run.


http://locusonus.org/documentation/img/LAB/duque2.jpg

The lack of theoretical bases to decide why or how to use a certain technology, the decision of incorporating one but not the other, the ethical implications and responsibilities that come along with each dispositive we use be it "new" or "old" media. Is crucial for any art project today. In the Colombian case there is a need to define terms obliged by the political and economical situation of not only the society in general, but most importantly of each of the students who attended my workshops. One needs to work in balance to the context and for this reason I began using as much as possible Open Source Software along as to support the free/libre movement, although I do still use OS X, a MacIntosh is still my personal choice to do image editing and fast cuts with quicktime. I'm no "evangelist" of one or the other. One should simply use what best fits the situation. Nowadays in South America GNU/Linux is the way to go.

In the process of defining the topic of my PhD dissertation project I've decided to intensively use network technologies for a few years more to be better prepared before writing 150 pages or more of elaborated theoretical arguments tracing connections between our present networked life and its philosophical background. I consider the Locus Sonus project a unique chance to further investigate and collaborate inside a common field of interests. I will certainly be a catalyzer, a bridge to bring in other levels most of them in a vector that points to South America and the spanish speaking communities among others and most importantly a full of enthusiasm "extranaut".

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Jérôme Joy

Pour une présentation complète : Lab coordination.fr


Anne Roquigny

Pour une présentation complète : Lab coordination.fr


Peter Sinclair

Pour une présentation complète : Lab coordination.fr