|
||||||||||||
|
LOCUS SONUS Contexte / Mission Tout en considérant que les pratiques sonores et audio ont toujours marqué historiquement des positionnements artistiques radicaux, critiques et novateurs à propos des modalités des pratiques d’exposition et des formes événementielles spectaculaires, il nous semble essentiel d'investir à nouveau de manière théorique et expérimentale un espace d'évaluation et de valorisation des pratiques de production et de monstration liées à ce champ singulier. Les solutions et les inventions abordées par ces pratiques ont permis le développement d'outils et d'organologies dont les spécificités et les singularités sont liées à des aspects polymorphes, mobiles et modulaires permettant à la fois une ouverture sur l'articulation avec d'autres media et une réflexion originale sur les possibilités de traitement et d'enrichissement de l'espace (plastique) ainsi que sur les perspectives de modes de production et de diffusion liés aux environnements (dispositifs) en réseau. Ouvrir un laboratoire d’expérimentation et de réalisation au sein d'un cursus d'enseignement artistique semble essentiel afin de proposer une plate-forme rendant visible les innovations et les perspectives artistiques et professionnelles liées aux domaines des pratiques du son. Il s’agit en quelque sorte d’un “incubateur” artistique, proposant à des jeunes artistes un espace de réalisation collective inexistant par ailleurs. Sa dimension réticulaire, en appui sur un tissu de partenaires identifiés, peut non seulement révéler des objets de développement mais aussi permettre des suivis artistiques, dans un domaine qui, tout en étant foisonnant aujourd’hui, demanderait l’identification de ressources et de prospectives. Cela autoriserait les liaisons encore aujourd’hui lacunaires entre l’innovation artistique et expérimentale, les développements technologiques et l’enrichissement des supports de diffusion et de monstration. L’aspect intermedia, voire même pluriel, c’est-à-dire au croisement de nombreux domaines (audio, arts plastiques, musique, informatique, réseaux, robotique, etc.), définit bien l’importance et la nécessité de construire un tel laboratoire au service des développements en art et conçu comme une zone beta-test pour de nombreuses investigations en émergence dans le monde artistique et technologique. L’atelier/laboratoire Locus Sonus envisagé sous la forme de sessions successives d’un an, et encadré par deux coordinateurs, Peter Sinclair et Jérôme Joy, propose d’ouvrir un espace de développement de projets expérimentaux liés aux pratiques sonores. Le laboratoire sera constitué des coordinateurs, d’enseignants des cursus des deux Écoles Supérieures (ESA Aix et ENSA Nice) couvrant les autres pratiques coexistantes, proposées ou conviées, aux alentours du son (installation, programmation, informatique, esthétique, robotique, video, etc.), et d’étudiants recrutés à la fin du DNSEP pour ceux issus des Ecoles d’Art ou d’un diplôme équivalent pour ceux issus d’autres filières (Ecoles d’Architecture, d’Informatique, de Design, Conservatoires, etc.). La proposition est d’ouvrir un territoire de croisement focalisé sur les pratiques audio en ouvrant sur des manières de faire et des compétences issues de différents domaines. L’ambition de ce laboratoire est le développement de projets d’expérimentation sonore et audio avec le support de deux thématiques premières (Audio & Espaces, Audio & Réseaux) à partir desquelles seront définis des projets génériques identifiant le laboratoire. Ce laboratoire ouvre en quelque sorte lors de chaque session annuelle, un séminaire regroupant un “collectif de travail” autour d’initiatives/perspectives identifiées et développées sous la forme de programmes de recherche. Il s’agit avant tout d’une plate-forme d’expérimentation, qui tout en étant inédite, associe une implication artistique et un objectif de prospection: offrir à des étudiants sortis des Beaux-Arts ou d’une autre filière, la possibilité de développer et de participer à un projet lié au son et à ses technologies, et d’en assurer la réalisation collective. Ceci permet de développer simultanément 3 missions intégralement articulées et dont la fusion définit la nature du “projet” à développer à chaque session: - l’expérimentation: développement, production, méthodologie, zones-test - le développement et la recherche: évaluation, coopération, valorisation et innovation (partenariats) - la diffusion et la programmation publique: événements, diffusions et publications, autour d'un pôle international formant un tissu serré de coopérations et d'échanges avec des structures artistiques et scientifiques correspondantes, associées et engagées dans des aspects soient complémentaires soient renforcés, autour des projets définis dans le programme. |