locus sonus > Symposium audio geoLast changed: 2012/03/08 22:21
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argument
Audio Geo Quand les corps deviennent interfaces des flux. [1] Dans le cadre du programme de recherche "Territoires Électroniques de la création sonore" et à la suite du premier symposium, Audio/Espaces/Réseaux, qui s'est déroulé au mois de novembre dernier avec de nombreux intervenants, auteurs de communications/conférences et d'interventions/performances, le programme de recherche et 3ème cycle Locus Sonus propose un second moment intensif autour d'un workshop, d'une soirée performances et de deux journées d'échanges et d'interventions. Lors de ces deux journées qui seront organisées en trois temps (chacun donnant lieu à une question, des interventions/présentations et un moment de discussion), chaque participant pourra assurer une présentation de l'état de ses recherches au regard de la thématique proposée. Le cycle annuel se prolongera par un troisième symposium au mois de juillet prochain. Trois temps se succéderont et s'articuleront lors de la semaine du 10 au 14 avril: un workshop autour des interfaces de dispositifs multiplex de streamings, une soirée publique de performances à la fois prolongeant le workshop (dispositif face-à-face et en ligne du Laboratoire collectif Locus Sonus) et proposant un second événement qui sera réalisé par Adam Hyde, invité durant cette semaine, et une journée symposium autour de deux conférences génériques (Adam Hyde et le Hurloir), d'interventions en ligne et d'une table ronde réunissant les acteurs de cette semaine (étudiants et coordinateurs du 3ème cycle, membres du Conseil Scientifique de Locus Sonus, et enseignants des deux Écoles concernées - l'ESA d'Aix-en-Provence et l'ENSA de Nice Villa Arson -, participants à l'espace forum DropBox et observateurs). La thématique de ce symposium, Audio Geo, prend comme objectif l'interrogation des pratiques d'audio en ligne (streaming, podcasting, skypecasting, contrôles audio à distance, etc.) des points de vue instrumental et plastique - l'immersion et l'action des corps, la localisation des points d'écoute et de production, la modification des espaces et les extensions temporelles - et de l'élaboration de dispositifs de flux de données (audio) en tant qu'interfaces de ces espaces virtualisés et qu'instruments de jeu/performance et d'interaction avec une installation. Le workshop sera un temps-laboratoire Locus Sonus (non-public); les conférences et la soirée performances seront ouvertes à tout public; les trois demi-journées Table Ronde seront semi-publiques, ouvertes aux enseignants et étudiants concernés par les thématiques et les questions abordées. Durant le workshop-laboratoire avec Michel Waisvisz et Frank Baldé (STEIM), nous souhaitons aborder 3 problématiques ou hypothèses:
-------------------------------- [1] — Paraphrase de l'exposition "Quand les attitudes deviennent formes" organisée par Harald Szeemann à Berne en 1969.
présentation
AUDIO-GÉOGRAPHIE ou AUDIO GÉO Le laboratoire Locus Sonus [1] construit depuis plusieurs mois un dispositif instrumental et d'installation dont une première partie est conçue à partir de flux audio de sons environnementaux streamés, émis, transférés et interprétés selon des parcours, des lieux et des contextes [2]. Ce dispositif est appareillé à des interfaces de jeu et des constructions d'espaces audio manipulées et parcourues. Ces flux sont des "micros ouverts" [3], des captations microphoniques transmises à distance, "non-gelées" [4], "fantômes" [5], dont la nature audio est modifiée par des traitements au moment de la captation et au gré de leur réception [6]. Ces traitements peuvent être complétés par des apports supplémentaires de sons introduits, à l'image de géographies sonores restituées et constituant par leurs écoutes simultanées d'autres géographies et environnements. Les technologies de streaming induisent la fluidité, la simultanéité et le direct d'un lieu à un autre (devenant des "extra-lieux" privés d'ancrage [7]). L'écoulement lisse des flux se confond avec son objet - les sons transmis comme particules circulantes, autophones [8], trains de données incessantes [9] - et s'assimile à sa propre technicité qui est ainsi démontrée, fonctionnelle, sans échelle. Au-delà du raccourci des distances, de la célérité de la transmission et d'une communication universelle annonçant par ailleurs l'homogénéisation des consciences et des comportements - contre laquelle nous devons nous armer [10] -, notre intérêt se porte sur le ralentissement, les aspérités et l'interprétation à dimension humaine induits par un tel dispositif. Il n'y a de flux, d'écoulements, de déplacements que s'il y a des singularités, des sédentarités: le moment et le lieu d'où et durant lequel l'on émet, le moment et le lieu où et durant lequel l'on reçoit, le lieu d'où l'on parle et le moment de cette interlocution, etc. Cette interlocution est la dimension instrumentale du dispositif Locus Sonus, qui l'informe et qui le constitue; comment jouer de ces flux, de ces streams, de ces matériaux continus et factuels, sons de contextes distants? comment "incorporer", c'est-à-dire comprendre les corps, "graphier", "comproviser" [11] et interpréter spatialement et temporellement ces "chronotopes" [12] ? Loin d'être des lignes de fuites, de simples déplacements, des déterritorialisations ou des délocalisations migratoires, et ainsi de continuer à rompre les distances ou encore à signifier un temps synchronisé pour tous, il y a écart, différé, différences de temporalités et de localités. L'écoulement devient un "écoutement" [13], à la fois une pratique de l'écoute de ces réceptions sonores, et une pratique de ces émissions qui sont ainsi "jouées" et "interprétées", construisant des situations centrifuges et centripètes, des paysages inventés [14], des sillages où chacun inscrit son récit et ses fictions collectivement. L'hybridation des corps, techniques et vivants, est au coeur de ce dispositif instrumental [15]. De quelle organologie relève ce méta-/multi-/télé-instrument [16], (télé-)autophone et interface jouable innervée de flux sonores, sinon de celle de l'écoute, de l'enregistrement et des contrôles du son? Quelles formes se dessinent à partir de ces immersions, de ces contextes imbriqués (réceptions/émissions via les réseaux) et de ces étendues et durées expérimentées [17] ? -------------------------------- [1] — http://locusonus.org/, 3ème cycle art audio, École Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence, École Nationale Supérieure d'Art de Nice Villa Arson. Le laboratoire collectif jouera de son dispositif dans différents lieux en Europe et en Amérique du Nord durant l'été 2006. [2] — http://audiolib4.free.fr/wikils/ , rubriques "Streaming" et "Ecoutes" pour accéder au log-book audio des flux ogg. [3] — Un micro ouvert est un système audio autonome (micro, encodage, adresse IP) qui capte en continu son environnement. Il est placé dans un contexte choisi, il peut être fixe ou mobile (embarqué sur un système mobile). (Appelé aussi web-mic ou webmic - Cédric Peyronnet, http://www.ingeos.org/ et Yannick Dauby, http://www.kalerne.net/ -) [4] — Référence à François Rabelais, narrant l'histoire des sons "gelés" qui en fondant font résonner les sons de leur environnement qu'ils ont emprisonnés lors de leur solidification (Pantagruel, Quart-Livre, 1532). [5] — "Maurice Merleau Ponty appelle "un fantôme" un phénomène qui n'accède qu'à un seul de nos sens. Cette particularité nous laisse dans un état de doute sur son existence. C'est peut-être le propre de l'écoute acousmatique." (in Yannick Dauby, Paysages Sonores Partagés, Chap. 4, http://kalerne.free.fr/textes/yannick/pspartages/4transferts/42fluxpaysages.html ) [6] — Ces traitements sont des processus construits (patches PureData) modifiant les sons ou les séquencements des sons, et installés sur les ordinateurs sur lesquels sont connectés directement les microphones (sur les lieux de captation). [7] — La notion de lieu devenant existante que par la transmission et le transfert des informations le concernant (sans que nous puissions éprouver ces lieux). [8] — Instrument qui joue tout seul. [9] — Le brouhaha invisible et inaudible des flux permanents de données (les flux radio, les flux d'information, les flux magnétiques, etc.) [10] — Lire à ce sujet les publications actuelles de Bernard Stiegler. [11] — Néologisme concaténant les termes "composition" et "improvisation", et signifiant l'entrelacement nécessaire entre l'écriture (programmée) et le jeu (improvisé, organisation imprévue) sur des échelles temporelles longues (Michel Waisvisz). Plus largement: compositions écrites qui comprennent des improvisations lorsqu'elles sont jouées ou enregistrées (Cline 2005; Richter & Ireland 1989). [12] — Concept introduit en critique littéraire, dans les années 1920, par Bakhtine, qui emprunte le terme à la physique et aux mathématiques, et l'utilise dans un sens métaphorique. Le chronotope ou "temps-espace" est une catégorie de forme et de contenu basée sur la solidarité du temps et de l'espace dans le monde réel comme dans la fiction. Nous pouvons ici proposer un exemple: http://nocinema.org/ . [13] — Néologisme créé à propos à partir de écoulement et écoute. [14] — Yannick Dauby, "Paysages Sonores Partagés", 2004; et la notion de "paysage imaginaire" héritée de John Cage (processus de coexistence non-hiérarchique de sons pré-existants ou non, hors du désir de l'auditeur et de l'auteur) (voir aussi Daniel Charles, http://www.olats.org/projetpart/artmedia/2002/t_dCharles.html ). [15] — Voir à ce sujet Peter Szendy, "Membres fantômes. Des corps musiciens", Éd. de Minuit, 2002. [16] — "télé-" en grec veut dire "au loin" (à distance). [17] — Nous prolongeons ici un générique de Bastien Gallet, "Composer des étendues (l'art des installations sonores)", ESBA Genève 2005.
programme
du 10 au 14 avril 2006 Pour télécharger l'ensemble des enregistrements audio du symposium : page documentation mp3s Pour visionner l'ensemble des enregistrements video du symposium : page documentation images : lecture fichiers mp3 vid: lecture fichiers video mp4 ou mov : lecture des textes des intervenants en pdf ⊗: liens externes
Note de dernière minute: Michel Waisvisz et Frank Baldé ne pourront nous rejoindre pour cette semaine. Le workshop sera assuré par Guillaume Stagnaro et Jean-Pierre Mandon (ESA Aix-en-Provence). Nous souhaitons un prompt rétablissement à Michel Waisvisz.
plan et contacts
Contacts Jérôme Joy: joy (at) nujus.net mob: +33 (0)6 81 25 98 16 Accès Autoroute A8 : sortie Nice nord - bus numéro 4, 7, arrêt : Fanny Cliquer sur l'image pour télécharger le pdf) documentation: Jérôme Joy, Cyrille de Laleu, Peter Sinclair. Photos: Cyrille de Laleu, Nicolas Bralet Merci à Julien Bouillon pour les images Villa Arson, et aux auteurs des autres images issues de différents sites, que nous utilisons ici en tant que documentation.
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Lab 2013/2014: Elena Biserna, Stéphane Cousot, Laurent Di Biase, Grégoire Lauvin, Fabrice Métais, Marie Müller, (Julien Clauss, Alejandro Duque), Jérôme Joy, Anne Roquigny, Peter Sinclair. 2008/2014 — Powered by LionWiki 2.2.2 — Thanks to Adam Zivner © images Locus Sonus webmaster & webdesign : Jérôme Joy contact: info (at) locusonus.org 2004-2014 Locus Sonus |
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