SEMINAIRE RECHERCHE-CREATION
Séance du 09/12/25
Walking from Scores
De 14h à 17h, Amphithéâtre
Walking from Scores est une collection d'une centaine de protocoles, instructions, partitions textuelles et graphiques non site-specific centrés sur la marche, l'écoute et la production sonore dans l'espace urbain. La collection explore la relation entre l'art et le quotidien, les dynamiques du son et de l'écoute dans divers milieux, mais aussi la frontière (poreuse) entre artiste et public, à partir de deux prémisses : un intérêt pour la marche envisagée comme pratique relationnelle nous permettant de lire et de ré-écrire l'espace ; une interprétation de partitions comprises comme invitations ouvertes et catalyseurs d'actions, à l'instar de la tradition des event scores Fluxus.
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Elena Biserna
est historienne de l’art et commissaire. Elle écrit, donne des conférences, enseigne, facilite des workshops ou des projets collectifs, fait de la radio et parfois performe. Actuellement elle travaille à la direction artistique de LABgamerz et Lips festival à Aix-en-Provence. Ses recherches portent sur l'écoute, les pratiques artistiques « situées » et leurs relations aux dynamiques urbaines, aux processus socio-culturels, à la sphère publique et politique. Elle a récemment publié les livres Walking from Scores (Dijon : Les Presses du réel, 2022) et Going Out. Walking, Listening, Soundmaking (Bruxelles : umland, 2022). Elle co-dirige la rubrique féministe wi watt'heure de Revue & Corrigée avec Carole Rieussec. Ses écrits ont paru dans des publications internationales (Les Presses du Réel, Mimesis, Le Mot et le Reste, Errant Bodies, Amsterdam University Press, Cambridge Scholar, Castelvecchi, Bloomsbury, Routledge, postmedia, Electa, Silver Press, Viaindustriae, etc.) et des revues spécialisées. Elle a collaboré en tant que autrice ou curatrice avec diverses organisations et présenté ses projets dans des cadres différents tels que : PAC – Padiglione arte contemporanea (Milan), Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, ; B’sarya for Arts (Alexandria), Cruising Curators, nGbK et Errant Sound (Berlin) ; LUFF festival (Lausanne) ; Cona, to)pot et City of Women (Ljubljana) ; Tavros et Fondation Onassis (Athènes) ; Festival Oscillation, CIVA et Q-O2 (Bruxelles) ; La muse en circuit et Sonic Protest (Paris) ; Festival Plataforma (Santiago de Compostela) ; GMEA, Albi ; Festival Parallèle, Manifesta 13, Unité d’Habitation Le Corbusier (Marseille) ; 3bisf – centre d’arts contemporains (Aix-en-Provence) ; soundpocket (Hong Kong) ; ar/ge kunst (Bolzano) ; Festival RAAA (Brescia); Amigdala et Periferico festival (Modena); Standards (Milan) ; Interferenze Festival (Naples) ; NUB et Museo del Novecento e del Contemporaneo di Palazzo Fabroni (Pistoia) ; Xing, Sant'Andrea degli Amplificatori, Radio Città Fujiko (Bologna) ; Radio India (Rome) ; Saout Radio ; p-node radio.
Deidre Keough
présentera l'artiste Pauline Oliveros et sa pratique du « Deep Listening » en relation avec les mouvements géologiques et les éruptions volcaniques dans la région où elle a grandi, sur la côte ouest des États-Unis
Puis nous activerons l'une des partitions extraite de "Walking from scores" en suivant les indications d'Elena.
Séance du 24/11/25
Contextes collaboratifs et art subventionné : Une rencontre entre l’Après M et Rara Woulib
De 14h à 17h, Amphithéâtre.
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Melio Lannuzel
Melio Lannuzel : Doctorant au Laboratoire d’Études en Sciences des Arts (LESA), coordonne depuis 2 ans une recherche qui s'opère avec 3 collectifs marseillais, Rara Woulib, une compagnie de théâtre d'art de rue, L'Après M, un ancien McDonald's, devenu au fils des années un lieu d'entraide, d'insertion et de création à travers une lutte syndicale et citoyenne et le LESA d'Aix-Marseille Université qui porte la recherche scientifique.
Impliqué dans ces collectifs à partir de 2020, il est également membre actif dans ces différents lieux.
Son intervention dans notre séminaire, retracera des questionnements de la thèse intitulée Contextes collaboratifs et art subventionné : Une rencontre entre l’Après M et Rara Woulib. Dans 3 collectifs (L'Après M, Rara Woulib et le LESA), s'opère une tentative de dégager des perspectives de la vision artistique propre à chacun.
Ainsi, nous parlerons pour commencer des enjeux d'une construction d'une recherche universitaire avec le collectif. Comment cette recherche peut interroger son format afin de s'adapter à une méthode universitaire et à des actions extra-universitaires ?
Puis, nous échangerons sur l'écriture des différentes perspectives artistiques qui semblent émerger dans la recherche. Comment elles se construisent singulièrement à travers des outils de travail, des associations, dans un contexte scientifique ou encore à travers une lutte pour préserver un outil de travail.)
Clivia Ripoll
Clivia Ripoll présentera ses recherches menées dans le cadre de son mémoire de DNSEP qui questionne le principe de propriété privée prennent appui sur la vie dans les squats.
Séance du 04/11/25
Pictures of a Man-Altered Landscape
De 14h à 17h, Amphithéâtre.

Two feet on the ground résidence Villa Albertine
Atlanta, USA, 2024
Geoffroy Mathieu
Ses travaux interrogent la manière dont les questions écologiques et politiques se concrétisent dans le paysage. À travers des protocoles de parcours ou d’immersion, seul, au sein de collectifs ou en binôme, il documente les territoires en mutation, les zones intermédiaires, et révèle les résistances poétiques dans les usages des lieux.
Dans sa quête de compréhension des modes d’habitation du monde, il oriente aujourd’hui ses recherches vers la représentation d’expériences humaines ou animales déplaçant nos rapports au vivant. Qu’elles émanent de commandes de collectivités ou d’institutions, de résidences ou d’initiatives personnelles, ses séries sont menées comme des enquêtes poétiques. Les rencontres avec le réel qui font advenir les images sont mises en relation avec une préparation documentaire rigoureuse, qui les enrichit. En utilisant la mobilité de la photographie, toujours la fois document et fiction, il construit ainsi des récits situés.Il montre ses travaux sous forme de livres d’expositions personnelles ou collectives, ou plus récemment de performances marchées.
Jürgen Nefzger
Dans une séquence d’introduction à ce séminaire, nous retracerons quelques grandes lignes d’une photographie très ancrée sur la notion de territoire. La perspective historique partira de la mission héliographique du milieu du 19ème siècle et passera par l'exposition de 1975 : New Topographics - Photographs of a Man-Altered Landscape, devenue une référence incontournable pour une génération de photographes en prise directe avec un paysage consommé par (ce qu’on appelle aujourd’hui) le capitalocene. La Datar et les observatoires photographiques marquent le pendant français de ce courant, prolongeant ces interrogations sociétales à travers un regard porté sur le paysage contemporain, ce qui est au cœur du travail de Geoffroy Mathieu.
Séance du 28/10/25
De 14h à 17h, Amphithéâtre.
Alice Brygo
Alice Brygo développe une pratique centrée autour de films et d’installations vidéo. Elle travaille à partir d’une méthode documentaire qu’elle emmène ensuite vers la fiction et le réalisme magique. Son travail témoigne d'un sentiment de trouble génerationnel. À travers la rencontre ou la confrontation entre personnages issus de différents milieux, elle tente de comprendre comment se construisent les croyances et les imaginaires. Ses films ont été montrés dans une centaine de festivals notamment à la Berlinale, Visions du Réel, et Clermont-Ferrand. En 2024 elle participe au Nouveau Printemps et ouvre ses premières expositions personnelles au CRAC Occitanie à Sète (Vertiges) et au Point Commun à Annecy (L’heure bleue).
Dans son court-métrage « Le mal des ardents » (produit par le Fresnoy), mêlant images documentaires et création numérique, une foule contemple avec sidération un évènement hors-champ. Ce dernier cristallise un certain climat de tension sociale. Après une projection du film, elle présentera son parcours, les oeuvres qui l’ont influencée, et reviendra sur le processus de fabrication du film ainsi que sur ses recherches autour de la science-fiction minimaliste, de l’imaginaire apocalyptique et de l’expérience du vertige.
Cléri Demaria Fanelli
(Groupe de recherche)
Son intervention propose d'examiner la trajectoire du tarentisme, de sa reconnaissance ambivalente entre la sphère religieuse et médicale, jusqu'à sa relecture contemporaine comme revendication culturelle, identitaire et artistique, en particulier dans le cas des activations de neo-tarentisme à Lecce.
Rabia Aouar
(Groupe de recherche)
Mon mémoire est un récit autobiographique qui traverse plusieurs territoires entre magie, rêves, superstition et exorcisme. Il explore la manière dont ces récits mystiques et symboliques se transmettent et s’enracinent dans l’héritage familial et identitaire.
Séance du 21/10/25
De 14h à 17h, Amphithéâtre.
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RYBN
RYBN.ORG (1999) est un collectif d’artistes qui mène des enquêtes extra-disciplinaires sur le fonctionnement de systèmes complexes et opaques: les krachs du trading algorithmique, les circuits financiers offshore, la pseudo-IA, la colonisation du vivant par la propriété industrielle, et tous les angles morts des mythologies techno-libertariennes. Il en ressort des œuvres documentaires (cabinets de curiosités, archives labyrinthiques) et des dispositifs performatifs activés dans les milieux techniques qui les ont inspirés.
Pour répondre aux multiples défis politiques que pose l’IA—boulimie énergétique et aberration climatique, perpétuation des schémas extractivistes et coloniaux, invisibilisation massive du travail, vecteur d'un régime technofasciste—il revient aux artistes et à chacun·e de prendre position face aux GAFAM et à la Silicon Valley, et, peut-être, de devenir des saboteur·euses. Face à l’IA, tout reste à inventer, car saboter l'IA revient à transposer, adapter, modifier les modes de résistance nés dans les usines et transformés sous les régimes en guerre, mais aussi pendre conscience de la spécificité de ces systèmes.
À l'ESAAix, il s'agira en premier lieu de revenir sur le parcours du collectif, à travers quelques projets choisis pour leur inscription dans un mouvement de technodésobéissance (0k, QUISBN?, etc.), puis dans un deuxième temps, de détailler une méthodologie d'analyse et de retroingénierie des IA permettant d'ouvrir la voie à des "actions numériques directes", enfin, pour ouvrir un débat informé sur les modes d'actions, de lister différentes approches de sabotage des IA.
Sylvestre Delangle
Présentera ses recherches en lien avec son mémoire de DNSEP "Screw it, i'm hacking it", une enquête vidéo sur le lien entre être trans/queer et se sentir connecté à ces différentes technologies.
Last changed 2025/12/14 11:26