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CONTRAT DE RECHERCHE 2005/2006

(Territoires électroniques de la création plastique sonore)

> Dossier de Demande (pdf) (12/2004)
> Rapport de recherche (pdf) (10/2006)



CONTRATS SUIVANTS

> Contrat 2006/2007 DAP (Audio Sites. Installation sonore, sites et flux)

>
Contrat 2007/2008 CNRS/Min. Culture (Audio Extranautes)

> Contrat 2007/2008 DAP (Audio Extranautes 2)
. prg dap    
LOCUS SONUS
session 2005/2006


Programme Crédits-Recherche (DAP) (2005/2006)
(appel à projets n_4)


  • Objet de la recherche

    TERRITOIRES ELECTRONIQUES DE LA CREATION PLASTIQUE SONORE.



    La création sonore a accompagné depuis plusieurs décennies l'essor des technologies en sciences comme en art en anticipant ou en détournant des usages et en énonçant des perspectives favorisant des pratiques émergentes expérimentales. Celles-ci ont continuellement requestionné et enrichi les formes de réprésentation telles que l'exposition et l'événement public.
    La question aujourd'hui que nous souhaitons soutenir serait de voir en quoi les pratiques sonores et audio deviennent un territoire de recherches et d'innovations en art permettant de déterminer des spécificités propres et des enjeux définis, tout en favorisant des dialogues et des échanges entre des domaines de pratiques et des manières de faire. Nous voudrions établir un champ de recherche, d'expérimentation et d'évaluation sous la forme d'un séminaire engageant des présentations et des expérimentations afin d'identifier les émergences significatives et de proposer un espace de développement de celles-ci.
    Tout en considérant que les pratiques sonores et audio ont toujours marqué historiquement des positionnements artistiques radicaux, critiques et novateurs à propos des modalités des pratiques d'exposition et des formes événementielles spectaculaires, il nous semble essentiel d'investir à nouveau de manière théorique et expérimentale un espace d'évaluation et de valorisation des pratiques de production et de monstration liées à ce champ singulier.
    Les solutions et les inventions abordées par ces pratiques ont permis le développement d'outils et d'organologies dont les spécificités et les singularités sont liées à des aspects polymorphes, mobiles et modulaires permettant à la fois une ouverture sur l'articulation avec d'autres mediums (medias) et une réflexion originale sur les possibilités de traitement et d'enrichissement de l'espace (plastique) ainsi que sur les perspectives de modes de production et de diffusion liés aux environnements (dispositifs) en réseau.

    Ainsi nous proposons d'articuler ce séminaire sur 2 axes principaux complétés par un troisième axe transversal .

    - dispositifs audio & espaces
    - dispositifs audio & réseaux
    - territoires / topies et pratiques numériques / pratiques sociales
    • Par l'expérimentation artistique et la généralisation de l'Internet, les technologies numériques interrogent régulièrement le rapport de l'individu à la société. En tant que support permettant le développement de nouveaux horizons de production, de communication, de création et d'action, elles posent aussi la question de leur inscription territoriale. Dès lors, comment les technologies numériques abordent la relation de ces trois notions: individu, société et territoire?
      Tout en menant l'exercice de pointer des effets de "clôture", et en esquissant vers quelques pistes pour excéder ces "clôtures", nous voyons que nous avons d'une part, un terme qui flêche sur l'espace (territoire), et un autre qui, en principe ne prend guère de place, les technologies numériques, qui de leur côté, soit qu'on les définit par leurs effets générateurs de langages expressifs, soit qu'on les situe du côté d'un métalangage qui permet la conversion, la traduction, la "transduction", la circulation, etc.
      Pourquoi ne pas dire "espaces numériques", ou encore "paysages numériques", comme on parle de "paysage audiovisuel", ou encore, "d'arenes numériques"? Ou bien de "plate-formes numériques", de "scènes numériques", ou pourquoi pas de "galaxies numériques", "d'archipels numériques", ou encore de "sphères numériques", de "régions numériques", ou finalement, au plus neutre, "d'aires numériques"?
      Ces vocables de substitution font entendre la connotation spécifique qui s'implique dans le mot territoire, et qui a à voir avec des notions d'emprises, et donc de pouvoir, de "régie", de capacité à régir, si l'on veut, sur une "région". On peut décliner la pertinence qu'il y a à s'interroger sur le numérique comme pouvant faire territoire, de deux manières: une manière interne et une manière externe.
      Une manière interne: "l'aire du numérique", c'est-à-dire la sphère des activités qui impliquent un usage des outils numériques peut être le réceptacle de processus territorialisants pour autant que des acteurs, individuels ou collectifs, se mettent en position d'en maîtriser les ressorts: de se les approprier, en l'occurrence de "faire leurs" ses codes constitutifs, de manière à pouvoir y évoluer "proprement". C'est-à-dire tout autant "correctement" et "en propre". Ensuite ces maîtrises expertes peuvent se ventiler en prétentions de maîtrise dans un champ concurrentiel d'usages.
      Une autre manière de donner sens à - ou de faire saillir le sens qui se trouve implicitement dans - la notion de "territoire du numérique", est une manière externe: l'aire des usages du numérique est susceptible de faire emprise sur d'autres aires d'usages, avec les connotations d'envahissement, de confiscation de prérogatives, de dessaisie des compétences qui vont avec: "le teritoire du numérique vs d'autres territoires".
      Prise au sérieux, elle pose des problèmes: de quels autres territoires parle-t-on? Du territoire de l'analogique? Cela pourrait faire sens et aurait l'avantage d'être précis, mais nous voyons bien que ce serait un sens très limité: la conquête des chasses gardées de l'analogique par les percées du numérique? Il y va de l'emprise croissante, de la "morsure" des territoires électroniques sur nos territoires sociaux. L'usage des technologies numériques, avant que de faire effet sur des territoires, fait plus immédiatement effet sur quelque chose qui n'est pas territorial, et qui est la sphère de production et de circulation des signes, laquelle sphère a pourtant bien sa géographie, peuplée de diverses entités, humaines et non humaines. Des aires, des zones ou bien des "coursives de publication", de "porter à la connaissance" ou à la portée d'un "public", d'une audience, d'une communauté réceptrice. Au rayon des engagements artistiques, il semble que les ressources qu'on dira "a topiques" des nouvelles expressions sont moins recherchées comme un but en soi (s'installer dans des territoires de rechange), mais se travaillent sans arrêt du point de vue de leurs connexions avec d'autres topies, plus ancrées, et sans doute pour les déstabiliser.
      (résumé d'un texte issu d'une communication de Samuel Bordreuil à l'Ecole Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence en 2004).



  • Méthodologie

    Séminaire mené durant une année selon un programme de 30 interventions au sein de l'ESA (présentations et expérimentations) et prenant comme support un dispositif de publication en ligne, complété par des publications papier et des présentations publiques.
    Ce séminaire constitué d'un cycle de présentations (conférences, présentations, communications, démonstrations et expérimentations) sera ouvert aux étudiants des Ecoles d'Art Françaises et des départements d'Université.

    laboratoire universitaire associé: CNRS-MMSH, laboratoire méditerranéen de sociologie (LAMES), Samuel Bordreuil
    liens: http://www.imageson.org/    http://www.mmsh.univ-aix.fr/lames/


  • Dossier de demande

    liens: dossier pdf