locus sonus > audio in art





locus sonus > R&D > DAP

Last changed: 2012/03/04 15:31

 


2004/2005 - 2005/2006 - 2006/2007 - contrats de recherche

Programme Crédits-Recherche (DAP)
(appel à projets n_4)

Programmes :
                   Symposium #1 Audio Espaces Réseaux - Symposium #2 Audio Geo - Symposium #3 Audio Sites -




Objet de la recherche

AUDIO / ESPACES / RÉSEAUX
TERRITOIRES ÉLECTRONIQUES DE LA CRÉATION PLASTIQUE SONORE.


Dossier de demande / Application

dossier pdf - 12 juin 2004 - dossier appel d'offres
Rapport intermédiaire / Mid-Time Report

dossier pdf - 23 janvier 2006 - (Symposium #1)

Rapport de recherche / Research Report

dossier pdf - juin 2008 - rapport (Symposium #2 et #3)

  • AUDIO EN ESPACE
    Dans le champ des pratiques audio, la notion d'espace a permis de problématiser les pratiques d'installation sous des formes modulaires et interactives dont une des références principales et historiques reste Rain Forest de David Tudor. La mise en espace et l'espace pris comme paradigme plastique "augmenté" par le son ont permis de redéfinir l'écoute du spectateur à mi-chemin entre l'exposition et le spectacle, et entre la sculpture/installation et le dispositif. Les objets articulés dans ces pratiques de l'espace prennent naissance dans un développement en mutation permanente de l'espace architectural/sonore, alimenté par les ressources issues de l'interactivité et de la spatialisation.

  • AUDIO EN RÉSEAU
    Cet axe de recherche développe des expérimentations sur les conditions de développement et de réalisation des formes et des environnements et des dispositifs en réseau, qui se trouvent être collectifs et partagés, par le fait que les espaces reliés sont distants et combinent l'interaction et/ou la transmission en direct de différents lieux. En effet, dans des dispositifs alliant la production et la diffusion audio, de nombreuses initiatives sont développées depuis plusieurs années par les artistes en associant les moyens électroniques, informatiques et télématiques : collectifs de jeu et d'échanges (sous forme d'événements, d'installations ou de publications évolutives), projets basés sur la participation, dispositifs de streaming (émissions en continu de flux audio - ou video ou de données - de point à point et disponibles à l'écoute en se connectant sur une adresse déterminée), projets de téléchargements et de dépôts évolutifs (repositoires), dispositifs interactifs ou conditionnés par l'actualisation de données et d'éléments externes, etc.

  • TERRITOIRES / TOPIES ET PRATIQUES NUMÉRIQUE / PRATIQUES SOCIALES
    Par l'expérimentation artistique et la généralisation de l'Internet, les technologies numériques interrogent régulièrement le rapport de l'individu à la société. En tant que support permettant le développement de nouveaux horizons de production, de communication, de création et d'action, elles posent aussi la question de leur inscription territoriale. Dès lors, comment les technologies numériques abordent la relation de ces trois notions: individu, société et territoire?




Contexte

Les territoires investis et interrogés par le laboratoire prennent en compte la richesse des aventures des pratiques du son tout au long de la période du Xxième siècle jusqu'à aujourd'hui. Ces évolutions récentes croisent les domaines de la musique et des arts plastiques (dans leurs explorations les plus expérimentales) sans que s'établissent des frontières stables ou des catégories historiques inamovibles.
L’expérience sonore dans les arts plastiques connaît aujourd’hui (mais cela n’a-t-il pas toujours été une de ses particularités ?) une actualité importante, confuse et tonique. Certains artistes y inscrivent clairement leur projet, d’autres ne manquent pas d’explorer d’une manière ou d’une autre dans leur parcours, les dimensions sonores tant les moyens et les formes de l’art ont adopté au fur et à mesure les supports et média audio-visuels et temporels - que cela soit la vidéo, l’hypermédia, etc. – jusqu’à insuffler dans les pratiques d’installation des éléments non-rétiniens et dont la matérialité n’est que sonore. En parallèle, de plus en plus d’expositions ont proposé depuis la fin des années 70 l’expérience publique des paradigmes du son ; en décrire aujourd’hui une chronologie peut permettre de déceler, au travers des titres et génériques de ces expositions, les points d’accroche et d’interrogation des pratiques plastiques (voir annexe 1 : Chronologie des expositions art sonore 1966-2004).

Le son est devenu un matériau pour l'artiste qui peut être utilisé indépendamment de la représentation et de l'écriture musicales. Parallèlement, les espaces de l'exposition/installation sont devenus des lieux possibles pour l'expression musicale - nombreux sont les artistes qui ne cherchent plus à se situer par rapport à une distinction entre ces domaines ou qui ne prennent plus comme principe cette distinction (Cfd « Composer des étendues - l’art de l’installation sonore» de Bastien Gallet, 2005).

Les expériences du son sont non seulement génériques de l'expansion des matériaux en arts plastiques au XX siècle, mais elles sont aussi indicatives de la modification des contextes de la création et de la porosité de celle-ci à ces contextes. Les modes d'appropriation artistique dépassent les moyens eux-mêmes et les techniques en tant que telles pour atteindre des questionnements de formes, d'écritures, de compositions, de processus et de gestes qui posent des écarts critiques. Ces explorations semblent toujours marquées, au vu des positionnements des expositions qui en témoignent, par les pratiques héritées des avant-gardes historiques lesquelles du Bauhaus au Black Mountain College en passant l'E.A.T. (Experiments in Arts and Technology), envisageaient l'élaboration artistique en prise avec ses dehors et impliquent des dimensions publiques qui problématisent à; la fois la provenance, la destination et l'adresse de la production artistique.

Il est toutefois difficile d’identifier un art sonore précisément à cause de son attachement historique à la musique, les termes musique expérimentale et art sonore peuvent être considérés parfois comme interchangeables presque synonymes, si l’on se réfère à titre d’exemple aux travaux de John Cage, La Monte Young, Bernhard Leitner, Laurie Anderson, David Tudor, Max Neuhaus ou Alvin Lucier, et que leurs œuvres peuvent être à la fois référentes dans les deux domaines. L’utilisation du son dans les arts plastiques est tout de même très diversifiée et a accompagné parfois des genres particuliers (happenings, poésie sonore par exemple) et cette diversité amène aujourd’hui à un ensemble de recherches développées principalement grâce aux techniques de l’enregistrement et de la diffusion: la sculpture sonore [Bernhard Leitner], les installations sonores (Max Neuhaus, Christina Kubisch, Erik Samakh, Paul Demarinis, Paul Panhuysen), le support radiophonique [Alison Knowles, Alvin Curran], l’environnement sonore (Bill Fontana), la collection (William Furlong, Maurizio Nannucci), la performance (Fluxus, Laurie Anderson, Charlemagne Palestine, Allan Kaprow), le son enregistré (Christian Marclay, Dominique Petitgand), l’indexation sur des méthodes et représentations musicales (Rodney Graham), le son comme matériau plastique ,le son signifiant (Marcel Duchamp, Robert Morris, Robert Barry), la transformation de l’espace (l’acoustique, l’objet, autour de l’objet, social, culturel) (Scanner), etc., le multimedia, la phonographie (à l’instar de la photographie), etc .
De la même manière, le territoire de l’investigation musicale s’est élargi, par l’apparition des techniques électroacoustiques, l’exploration des timbres et la composition de l’espace, induisant le questionnement des matériaux musicaux, des méthodes compositionnelles et des supports et modes de représentation. Certains musiciens ont été novateurs en ces domaines: John Cage, David Tudor, Alvin Lucier, Luc Ferrari, Karlheinz Stockhausen, Helmut Lachenmann, Dieter Schnebel, etc. ; et cette filiation continue aujourd’hui autour des pratiques du live electronic et de l’Internet. Les récentes productions et recherches qui se déroulent dans des Centres tels que le STEIM à Amsterdam (Michel Waisvisz), le SARC à Belfast (Pedro Rebelo) et Avatar à Québec (Jocelyn Robert) témoignent de cette vitalité.

Les pratiques audio

L'École Supérieure d'Art d'Aix en Provence et l'École Nationale Supérieure de Nice Villa Arson explorent dans le champ croisé de l'art, des sciences et de la technologie, les possibilités qu'offre la création sonore, qu'elles soient de nature autonome, qu'elles engagent des opérabilités transdisciplinaires, ou qu'elles soient interactives dans des dispositifs physiques ou virtuels. L'exploration de la création en réseau sur les supports télématiques et dans le cadre d'environnements partagés et collectifs donne au son et à la recherche audio un caractère prospectif et inédit sollicitant le développement de diffusion artistique.

L'atelier est devenu studio, le studio est devenu atelier, des collectifs de jeunes artistes se forment pour jouer de l'image et du son [Thomas McIntosh et The User]. Ces territoires électroniques sonores n'ont de cesse d'interroger et de tenter de problématiser les singularités de ces pratiques et des outils qu'elles génèrent ou mésusent. Plus que la transversalité ou le détournement, c'est la connectivité propre à ces pratiques et techniques qui a été relevée (une sorte d'audibilité sociale).

Le développement de l'audio et du son dans les arts plastiques et visuels a permis la prise en compte des notions multiples de l'expérience du temps et de la transparence dans un art traditionnellement concerné par l'espace et la visualité.
La création sonore a accompagné depuis plusieurs décennies l’essor des technologies en sciences comme en art en anticipant ou en détournant des usages et en énonçant des perspectives favorisant des pratiques vivantes expérimentales. Celles-ci ont continuellement réinterrogé et enrichi les formes de représentation telles que l'exposition et l'événement public.

De surcroît avec les développements du contrôle du son permettant électroniquement, puis informatiquement, de le diffuser, de le déplacer, de le restituer et de le reproduire à tout moment, ce sont les expériences de temporalités et de spatialités, en tant que "virtualités" de nos environnements, qui nous occupent et nous actualisent. Nos espaces et nos temps ne sont plus seulement perçus par le parcours du regard et du corps, mais aussi "creusés" et multipliés par nos capacités d'écoute et de réception voire d'inscription dans des dimensions étendues, changeantes, modulantes et durables. De la transparence, nous retenons la présence virtuelle des choses et des êtres sans qu'ils soient "là", ce qui en audio est appelé l'acousmatique, par l'actualité et la réactualisation fantomatique d'actions passées, fictionnelles, construits soniquement à cet effet, ou encore différées ou transmises à distance. Ce qui a été remarqué pour la photographie et le cinéma est aussi valable pour l'audio en se trouvant réinvesti de dimensions spécifiques quasi-quadridimensionnelles (X, Y, Z et T) mais ici exemptes de représentation visuelle spatiale.

Cette qualité "audio" (enregistrement, transmission, restitution, contrôle ) vient compléter celles sonores (de l'audibilité des choses et des actions) : le son dans l'espace parce qu'il est diffusé, localisé, spatialisé; l'espace dans le son parce qu'il est amplifié, restitué, déplacé, immergé dans un autre espace-hôte qui ainsi le différencie (en-champs et hors-champs); le son samplé, bouclé, séquencé, réinjecté à partir de son "enregistrement" et des lectures de celui-ci; le son généré, le son contrôlé..., bref, des espaces qui ne sont plus ceux du concert mais qui concernent pourtant l'ouïe dans ses relations intermédiales: en rapport avec, à l'exclusion de ou en contradiction avec d'autres media.

Nous disons ici "audio" car l'expression couramment acceptée "art du son" ou "art sonore" (sound art), outre son renvoi à des considérations historiques ou matériologiques, semble appeler l'instauration d'un genre artistique, alors qu'il nous apparaît plus juste de discerner les articulations et les identifications des problématiques liées aux pratiques de production, de restitution et de diffusion sonores comme des problématiques générales de l'art, surtout dans notre contexte actuel et rapidement évolutif de l'hypermédiatisation. Ces articulations et ces identifications (et par là leurs singularités) pourraient proposer des outils et des objets, à la fois théoriques et expérimentaux, pour mieux appréhender la place de l'art dans cette hypermédiatisation et vice-versa. Pour préciser, l'adoption du terme "audio" (art audio) que nous distinguons permet une connexion avec une autre adoption latine avec "video" ; tous deux engagent une approche plus élargie vis-à-vis du medium et des techniques associées à celui-ci - audio (j'entends) et video (je vois) – qui implique des investigations offrant des problématiques et des pratiques englobant les modes de perception, de fabrication, de représentation et de "compréhension" de la nature (ici acoustique) du medium.

Objet

La création sonore a accompagné depuis plusieurs décennies l'essor des technologies en sciences comme en art en anticipant ou en détournant des usages et en énonçant des perspectives favorisant des pratiques émergentes expérimentales. Celles-ci ont continuellement requestionné et enrichi les formes de réprésentation telles que l'exposition et l'événement public.
La question aujourd'hui que nous souhaitons soutenir serait de voir en quoi les pratiques sonores et audio deviennent un territoire de recherches et d'innovations en art permettant de déterminer des spécificités propres et des enjeux définis, tout en favorisant des dialogues et des échanges entre des domaines de pratiques et des manières de faire. Nous voudrions établir un champ de recherche, d'expérimentation et d'évaluation sous la forme d'un séminaire engageant des présentations et des expérimentations afin d'identifier les émergences significatives et de proposer un espace de développement de celles-ci.
Tout en considérant que les pratiques sonores et audio ont toujours marqué historiquement des positionnements artistiques radicaux, critiques et novateurs à propos des modalités des pratiques d'exposition et des formes événementielles spectaculaires, il nous semble essentiel d'investir à nouveau de manière théorique et expérimentale un espace d'évaluation et de valorisation des pratiques de production et de monstration liées à ce champ singulier.
Les solutions et les inventions abordées par ces pratiques ont permis le développement d'outils et d'organologies dont les spécificités et les singularités sont liées à des aspects polymorphes, mobiles et modulaires permettant à la fois une ouverture sur l'articulation avec d'autres mediums (medias) et une réflexion originale sur les possibilités de traitement et d'enrichissement de l'espace (plastique) ainsi que sur les perspectives de modes de production et de diffusion liés aux environnements (dispositifs) en réseau.

Ainsi nous proposons d'articuler ce séminaire sur 2 axes principaux complétés par un troisième axe transversal .

  • AUDIO EN ESPACE
    Dans le champ des pratiques audio, la notion d'espace a permis de problématiser les pratiques d'installation sous des formes modulaires et interactives dont une des références principales et historiques reste Rain Forest de David Tudor. La mise en espace et l'espace pris comme paradigme plastique "augmenté" par le son ont permis de redéfinir l'écoute du spectateur à mi-chemin entre l'exposition et le spectacle, et entre la sculpture/installation et le dispositif. Les objets articulés dans ces pratiques de l'espace prennent naissance dans un développement en mutation permanente de l'espace architectural/sonore, alimenté par les ressources issues de l'interactivité et de la spatialisation.

  • AUDIO EN RÉSEAU
    Cet axe de recherche développe des expérimentations sur les conditions de développement et de réalisation des formes et des environnements et des dispositifs en réseau, qui se trouvent être collectifs et partagés, par le fait que les espaces reliés sont distants et combinent l'interaction et/ou la transmission en direct de différents lieux. En effet, dans des dispositifs alliant la production et la diffusion audio, de nombreuses initiatives sont développées depuis plusieurs années par les artistes en associant les moyens électroniques, informatiques et télématiques : collectifs de jeu et d'échanges (sous forme d'événements, d'installations ou de publications évolutives), projets basés sur la participation, dispositifs de streaming (émissions en continu de flux audio - ou video ou de données - de point à point et disponibles à l'écoute en se connectant sur une adresse déterminée), projets de téléchargements et de dépôts évolutifs (repositoires), dispositifs interactifs ou conditionnés par l'actualisation de données et d'éléments externes, etc.

  • TERRITOIRES / TOPIES ET PRATIQUES NUMÉRIQUE / PRATIQUES SOCIALES
    Par l'expérimentation artistique et la généralisation de l'Internet, les technologies numériques interrogent régulièrement le rapport de l'individu à la société. En tant que support permettant le développement de nouveaux horizons de production, de communication, de création et d'action, elles posent aussi la question de leur inscription territoriale. Dès lors, comment les technologies numériques abordent la relation de ces trois notions: individu, société et territoire?
    Tout en menant l'exercice de pointer des effets de "clôture", et en esquissant vers quelques pistes pour excéder ces "clôtures", nous voyons que nous avons d'une part, un terme qui flêche sur l'espace (territoire), et un autre qui, en principe ne prend guère de place, les technologies numériques, qui de leur côté, soit qu'on les définit par leurs effets générateurs de langages expressifs, soit qu'on les situe du côté d'un métalangage qui permet la conversion, la traduction, la "transduction", la circulation, etc.
    Pourquoi ne pas dire "espaces numériques", ou encore "paysages numériques", comme on parle de "paysage audiovisuel", ou encore, "d'arenes numériques"? Ou bien de "plate-formes numériques", de "scènes numériques", ou pourquoi pas de "galaxies numériques", "d'archipels numériques", ou encore de "sphères numériques", de "régions numériques", ou finalement, au plus neutre, "d'aires numériques"?
    Ces vocables de substitution font entendre la connotation spécifique qui s'implique dans le mot territoire, et qui a à voir avec des notions d'emprises, et donc de pouvoir, de "régie", de capacité à régir, si l'on veut, sur une "région". On peut décliner la pertinence qu'il y a à s'interroger sur le numérique comme pouvant faire territoire, de deux manières: une manière interne et une manière externe.
    Une manière interne: "l'aire du numérique", c'est-à-dire la sphère des activités qui impliquent un usage des outils numériques peut être le réceptacle de processus territorialisants pour autant que des acteurs, individuels ou collectifs, se mettent en position d'en maîtriser les ressorts: de se les approprier, en l'occurrence de "faire leurs" ses codes constitutifs, de manière à pouvoir y évoluer "proprement". C'est-à-dire tout autant "correctement" et "en propre". Ensuite ces maîtrises expertes peuvent se ventiler en prétentions de maîtrise dans un champ concurrentiel d'usages.
    Une autre manière de donner sens à - ou de faire saillir le sens qui se trouve implicitement dans - la notion de "territoire du numérique", est une manière externe: l'aire des usages du numérique est susceptible de faire emprise sur d'autres aires d'usages, avec les connotations d'envahissement, de confiscation de prérogatives, de dessaisie des compétences qui vont avec: "le teritoire du numérique vs d'autres territoires".
    Prise au sérieux, elle pose des problèmes: de quels autres territoires parle-t-on? Du territoire de l'analogique? Cela pourrait faire sens et aurait l'avantage d'être précis, mais nous voyons bien que ce serait un sens très limité: la conquête des chasses gardées de l'analogique par les percées du numérique? Il y va de l'emprise croissante, de la "morsure" des territoires électroniques sur nos territoires sociaux. L'usage des technologies numériques, avant que de faire effet sur des territoires, fait plus immédiatement effet sur quelque chose qui n'est pas territorial, et qui est la sphère de production et de circulation des signes, laquelle sphère a pourtant bien sa géographie, peuplée de diverses entités, humaines et non humaines. Des aires, des zones ou bien des "coursives de publication", de "porter à la connaissance" ou à la portée d'un "public", d'une audience, d'une communauté réceptrice. Au rayon des engagements artistiques, il semble que les ressources qu'on dira "a topiques" des nouvelles expressions sont moins recherchées comme un but en soi (s'installer dans des territoires de rechange), mais se travaillent sans arrêt du point de vue de leurs connexions avec d'autres topies, plus ancrées, et sans doute pour les déstabiliser.
    (résumé d'un texte issu d'une communication de Samuel Bordreuil à l'Ecole Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence en 2004).



Méthodologie

Séminaire mené durant une année selon un programme de 30 interventions au sein de l'ESA (présentations et expérimentations) et prenant comme support un dispositif de publication en ligne, complété par des publications papier et des présentations publiques.
Ce séminaire constitué d'un cycle de présentations (conférences, présentations, communications, démonstrations et expérimentations) sera ouvert aux étudiants des Ecoles d'Art Françaises et des départements d'Université.

laboratoire universitaire associé: CNRS-MMSH, laboratoire méditerranéen de sociologie (LAMES), Samuel Bordreuil
liens: http://www.imageson.org/    http://www.mmsh.univ-aix.fr/lames/



             










APPELS À PROJETS DE RECHERCHE - CRÉDITS-RECHERCHE



Depuis 2001
ex-DAP - DÉLÉGATION AUX ARTS PLASTIQUES
PÔLE RECHERCHE - DGCA - Direction générale de la création artistique
MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION



Téléchargez le dossier Recherche publié dans la revue Culture & Recherche en 2006


Qu'est-ce que les crédits-recherche ?

Dans le cadre de sa politique de soutien à la recherche, la Délégation aux arts plastiques a, depuis la création de son conseil scientifique de la recherche et des études en 2001, soutenu trente-quatre projets de recherche en arts plastiques (chiffre 2010).

Les projets élus bénéficient d'un financement d'un maximum de trois années non renouvelables correspondant à une aide incitative à la création et la structuration de programmes de recherches. Le soutien correspond à un contrat de recherche qui est suivi et examiné par un conseil scientifique de la recherche et des études (DAP) Composé de personnalités appartenant aux milieux scientifique et artistique (historien d’art, critique d’art, artiste, informaticien, sociologue, enseignant en arts plastiques…), et qui est soumis à la remise de rapports intermédiaires permettant l'évaluation par ce même conseil et l'examen de la continuité du financement.

La politique de recherche soutenue par la Délégation aux arts plastiques a pour finalité de :
  • contribuer à l'apport de connaissances dans le domaine de l'art contemporain, sur la création et sur son environnement ;
  • favoriser la constitution d'équipes de recherche en art contemporain et, notamment, des équipes associant les écoles supérieures d'art à d'autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche ;
  • fournir des éléments de réflexion et d'orientation pour la politique conduite par la Délégation aux arts plastiques, notamment grâce à la constitution de connaissances qui lui sont nécessaires pour remplir ses missions auprès des artistes, des professionnels de l’art contemporain, du public, et des institutions dont elle a la tutelle ou la cotutelle, comme les écoles supérieures d’art, les centres d’art, les fonds régionaux d’art contemporain, ou les manufactures.


L’objectif de cet appel à projets est :
  • d'explorer des formes et méthodes de recherche fondées sur la pratique plastique et la production d'oeuvres, considérant notamment les rapports singuliers qu'entretiennent pratique et théorie dans l'art contemporain ;
  • de soutenir les projets articulant enseignement, transmission, création et recherche ;
  • d'encourager la structuration des équipes de recherche dans les écoles supérieures d'art et la constitution d'équipes associant les écoles supérieures d'art à l'université, à d'autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche, aux centres d'art, FRAC et musées.


En terme d’objectifs, la Délégation se fixe de faire paraître un appel à projets de recherche annuel et thématique afin de :
  • a) soutenir des projets de recherche proposés par les écoles supérieures d'art ;
  • b) de sélectionner des équipes sur des problématiques renouvellées chaque année. Ainsi dix thématiques ont été programmées en direction de la communauté scientifique lors de ces six dernières années :
    • l’évolution de la présentation de l’art contemporain depuis l’apparition des nouvelles technologies,
    • les formes et les pratiques émergentes,
    • la sensibilisation à l’art et l’éducation artistique,
    • l’art et la ville,
    • réflexion sur les critères d’évaluation des pratiques plastiques,
    • les politiques territoriales et les processus de décision,
    • la conservation de l’art contemporain,
    • la critique d’art aujourd’hui,
    • art et techniques,
    • pratiques ou usages des objets : un dilemme de la création industrielle.


Les critères de sélection sont les suivants :
  • la définition de la problématique et les objectifs proposés ;
  • l'originalité de la démarche ;
  • la méthodologie ;
  • la faisabilité du projet et le réalisme du calendrier de travail prévu ;
  • la disponibilité des compétences mobilisées et les expériences nécessaires à la mise en œuvre des investigations ;
  • les moyens humains et budgétaires prévus ;
  • la valorisation des résultats;
  • l'appréciation d'ensemble.



LIens :
http://www.culture.gouv.fr/culture/dap/dap/html/recherche.html
http://www.culture.gouv.fr/culture/dap/dap/html/rech_resultats.html
http://www.culture.gouv.fr/culture/dap/dap/html/appelprojet.htm (2011)
http://www.culture.gouv.fr/culture/dap/dap/pdf/appel-projets-recherche-2011.doc
http://www.culture.fr/fr/sections/une/articles/selection-projets (2011)