locus sonus > Memos SalmonaLast changed: 2012/03/04 17:34
|
||
---|---|---|
Carpophores. (2006/2007)
Esther Salmonacette page est en cours de rédaction / This page is under construction / página en construcción2007 - Mémoire Esther Salmonatélécharger / download - (4,5Mo) Introduction:INTRODUCTION
Contenus
Les réseaux sont pourvoyeurs de flux considérés comme envois ininterrompus de données. Ces données sont très proches du temps réel, de l’immédiateté entre émission et réception. Cette idée de transmission de flux audio en temps réel d’un lieu distancié à un autre est le degré zéro technique et conceptuel qui sous-tend le projet mis en place lors de la première année d’existence du laboratoire Locus Sonus. À partir de cette dynamique de départ, le déploiement artistique et technique peut se faire par hypothèses, vérifications, protocoles.
Vendredi 1er septembre, 03:21:18 Un petit tour des streams (penser à trouver des abréviations, sinon je vais passer mon temps à nommer les lieux, ou alors des petits noms, des sobriquets, ou des initiales, on verra, cela se construira “au naturel”, “au vivant”), donc petit tour des streams et quelques buzz, des différences de niveau, on accroche au plus clair et le plus clair, c’est londres, un bruit d’activité voiturière, de moteurs en accélération, de nappe, avec quelques sursauts de vents, mais bien inscrits dans les autres éléments sonores, parfois un bip, on sent comme une fenêtre ouverte et des sons qui viendrait de l’intérieur, en proportion moindre, plus dans les aigus, et qui prendraient toute la place quand ils adviennent, les bips, les clics... La rue a beau jouer sa comédie, ce qu’il se passe à l’intérieur vient neutraliser le drone urbain, le rendre caduque un millième de seconde. dimanche 03 septembre 2006 12:26:28 gros buzz et par dessus une sonnerie de téléphone, des oiseaux, des voitures, des voitures, des oiseaux, de la musique. Pas plus.
Un stream est définissable comme un flux audio en temps réel, disponible à l’écoute. Je décide de ne pas le nommer ni le qualifier, de l’in/nommer pour un moment, le laisser en amont, flottant, transparent, de le plonger dans une presque inexistence. Ce serait le rapprocher d’un retrait, d’une retraite, d’une austérité, voire d’une aridité dans la formulation, et dans le fait même de son existence. Il existe, puis n’existe plus, il apparaît, disparaît et son retrait soudain ouvre à un territoire “en négatif” que l’on va commencer à explorer. Ce qu’on trouve dans cette place laissée un peu vacante, ce serait l’amont du stream, et je dirais que cet amont, sans direction apparente, sans objet, est de l’ordre du désir. Seul élément en relief, capable d’agir, un désir qui réussirait à suinter partout: celui de capter un environnement sonore et de le transmettre d’un lieu à un autre au plus proche du temps réel. Ce désir met en marche un enchaînement de mécaniques: mise en place de micros, élaboration technique, tests, constitution d’un réseau humain, explications, instructions, liens, références et installation, performances, concrétions musicales, débordements de mots..., qui met en marche et en lien des temps et des espaces, dans une non-linéarité symptomatique du travail en réseau, une manière de concaténation à x dimensions. Pour l’instant, le stream n’est pas encore là.
ExtraitsPremier hyphe: “Le point multi-facette où se rejoignent et d’où s’articulent les lames ajourées est le stream générant, transmettant, diffusant, le clou du présent comme évidance. Le point multi-facette où se rejoignent et d’où s’articulent les lames ajourées est le corps entendant, vibrant, écoutant, le clou de la présence comme évidance. 8- la présence/le présent comme évidance (creuser pour articuler) L’évidence de la présence/espace, l’évidence du son/stream, l’évidence de la technique/piège, l’évidence du laboratoire/corps: il faut l’évidance pour les mettre au jour. L’évidance comme choix qui sont fantômes, comme architecture (des mots des sons), comme squelette, comme ce qui tient debout. C’est évider, creuser, voir ce qui est clair, et voir à travers, enlever, s’alléger, léger et pourtant grave/gravé/gravité, étirement de la matière, trouver la distance, écarter pour articuler, écarter pour évaluer et éprouver l’aimantation et le magnétisme des éléments (composition, architecture, phrase, formule, objet). C’est éplucher, créer des pelures. L’évidance c’est autant la présence que la compréhension de ce qui a été mis en oeuvre, mis en jeu pour arriver à ce présent qui déjà n’est plus, c’est la racine , le stolon, qui va piquer et surpiquer le sol (de la réalité, de la matérialité, de la tangibilité) avec le fil du désir (désir de l’au-delà: le temps après, la différance, l’espace ensuite: le là-bas, le son. C’est aussi le diamant ou l’aileron, qui lit ou crée le sillon du présent sonore là-bas/ici et maintenant, en déplacements, jusqu’à la terre et retour.” (extrait du mémoire de soutenance Locus Sonus, septembre 2007, esther salmona) /// ” l'évidance, cette présence en-spectrée du présent.” (extrait du texte “Sujet à un stream”, septembre 2007, esther salmona) Esther Salmona : Une des branches de son travail est l'écriture d'écoute : des flux audio streamés en direct donnent lieu à un journal irrégulier écrit en ligne sur le blog carpophores http://carpophores.blogspot.com/, elle expérimente aussi une forme légère, irrégulière et lente d'édition, ou la notion de la joumée est présente : enunjour http://enunjour.blogspot.com/, et continue en soubassement un travail théorique autour de la notion d'évidance et de spectroralité. Plus d'informations sur son travail et ses publications : setheres http://setheres.blogspot.com/ Url : http://carpophores.blogspot.com/ Publication : Sujet à Stream (2008)par Esther Salmona. In L’Entretemps, Coll. L’Électron Musagète (Ed.), Poétique(s) du Numérique (pp. 143-156). Montpellier: Apo33, CERCI & AlphabetVille (Publishers). Abstract : Sont lancées dans ce texte des réflexions (lignes avec hameçon) entamées lors du post-diplôme en art audio Locus Sonus. Les deux axes de recherche de ce laboratoire sont l’audio en espace et l’audio en réseau, axes qui ont donné lieu à la mise en place de micros ouverts à différents endroits du globe, et par la suite à la construction d’interfaces permettant leur localisation et leur écoute. Ces flux audio transmis en temps réel (ou streams) sont devenus matière première des expérimentations du laboratoire. Les problématiques autour de l’existence et la transmission de ces flux sont l’objet de ce texte, le sujet en est le stream. L’approche se fait à tâtons, à l’affût, à l’appeau... Cette (en)quête ne se fera pas sans frissons devant ce qui est creux, ce qui traverse en vertical. Nous sommes maintenant dans l’évidence du son avant, et dans la construction de dispositifs pièges, pour le capter et le faire se déplacer, aussi vite que le présent arrive. Mais qu’arrivons-nous à piéger, est-ce du son? Est-ce le son? Et derrière le son, qu’est-ce qui échappe? Le présent? La présence ? Si le stream est ainsi plongé dans toutes ces métaphores tangibles et/ou abstraites, c’est pour le soumettre à une friction, lui faire faire un trajet, le déplacer, éclairer ce territoire invraisemblable, dont il est la source et la destination. C’est le moment d’un « j’ignore mais je suis portée vers ». http://carpophores.blogspot.com/ Réalisations
Collaborations : GMEM, Centre National de Création Musicale, Marseille
|
||
Lab 2013/2014: Elena Biserna, Stéphane Cousot, Laurent Di Biase, Grégoire Lauvin, Fabrice Métais, Marie Müller, (Julien Clauss, Alejandro Duque), Jérôme Joy, Anne Roquigny, Peter Sinclair. 2008/2014 — Powered by LionWiki 2.2.2 — Thanks to Adam Zivner © images Locus Sonus webmaster & webdesign : Jérôme Joy contact: info (at) locusonus.org 2004-2014 Locus Sonus |
Article:
Admin functions:
Other:
Search:
Language:
Info:
Powered by LionWiki 2.2.2
Tested on FireFox2, FireFox3, Safari2, Safari3