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StreamsFictions (2005/2007)

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Nicolas Bralet

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2007 - Mémoire Nicolas Bralet

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2007 - Présentation de l'installation Imaginerrances géo-flottantes - Nicolas Bralet

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Introduction:

Le journal de bord "hors-sol" a pour volonté de tracer des trajectoires et d'indiquer des directions dans le temps partagé au sein du laboratoire Locus Sonus.

Il témoigne de ma façon de percevoir la possibilité qu'offre un rapport d'écoute quasi quotidienne de "fenêtres sonores" par le biais de la technique du streaming et montre les pistes qu'une telle pratique a pu engendrer.



Pourquoi le titre de journal *"hors sol"?

Je considère mes deux années passées dans le laboratoire comme une traversée, un temps ponctué de mises en place et d'élaborations de dispositifs qui ont permis à leur tour une série d'expérimentations.

Ce temps, le temps locusien me permet d'ouvrir une zone exploratoire, un territoire en expansion que j'appelle le *monde géo-flottant.

Il s'appuie sur des faits réels (relations au réseau humain, temps d'expositions et de performances générées par l'écoute distante et son impermanence.

(Impermanence des événements audibles sur les flux streamés, impermanence du nombre des adresses de stream).



Tout un rapport au sol et aux lieux est présent du fait de "fenêtres sonores" ouvertes en différentes parties du globe tout en omettant l'aspect visuel de ces derniers.

Ce que je perçois est à distance, hors de ma portée rétinienne et tout ce qui est visible passe par l'oreille avec sous mes yeux le lieu dans lequel je me trouve avec toutes ses singularités.

Mon regard est alors dans cet intervalle : une tension d'écoute entre une multiplicité de lieux qui irrigue mon imaginaire.

Le sol distant que je perçois à l'oreille existe. Il est quelque part avec pour seul contour de l'impermanence sonore qui ne traduit que le son du changement : l'audible des mouvements, leurs reliefs et pour ainsi dire la sensualité des lieux hors.



Qu'est-ce qui fait lieux?

Ce qui fait lieux est ce qui a lieu, ce qui me touche, que je retiens mais qui continue ailleurs, une qualité de mouvements.

C'est aussi ce qui me donne à projeter hors, à imaginer par le manque d'informations.

Aussi dans une certaine intimité à vouloir prolonger l'écoute dans le désir de dévoiler quelque chose, il y a presque quelque chose d'érotique propice à la fiction.



Aussi je tente de dessiner des tentatives de faire de ces écoutes distantes des historiettes, des prétextes à fictions qui agissent sur mon comportement et dans l'espace où elles prennent formes.

Par des juxtapositions de temps à l'écoute, des recompositions de temps écoutés je dé-linéarise le calendrier qui devient comme la partition multicouches du temps recomposé.

Le temps devient le lieu à l'imaginerrance, une zone de mouvement d'où je tente de faire émerger des formes comme des témoignages, des trouvailles rapportées d'un voyage qui s'invente à la durée de l'oreille.





Contenus

Le Journal de bord hors-sol s'articule autour de six parties :

  • RéfleX Stream
    Notes autour de la notion du stream et de micros ouverts

  • Stream Fiction
    L'écoute régulière d'une première écoute distante : le micro de Cap15

  • Extraction Fantôme
    Archivage, compositions, et déploiement du monde Géo-Flottant
    Les podcasts

  • Émergence de streams temporaires
    Bermudes et Stromboli

  • Tgvox
    Compositions de voyage





Réalisations

  • StreamFiction
    Podcast installation.
    À partir de mon écoute régulière du stream de cap, j’ai rassemblé 8 « historiettes » ou « tableaux » sonores. Ces historiettes sont issues de prélèvements enregistrés sur le flux Cap15 que je recompose et mixe en réaction du lieu où je me trouve et de son contexte.


  • Le Bureau de Navigations Temporelles
    (présenté à City Sonics, Mons, 2006)
    Afin de présenter les historiettes au public, je les ai rassemblé à l’occasion du festival City Sonics 2006 sous une forme d’installation. J’ai proposé un bureau d’enfant que j’ai « customisé » et qu’il devient une sorte de machine à remonter. L’auditeur-acteur pouvait y mixer les différentes historiettes tout en ayant la possibiliter d’écouter en temps réel le stream de Cap15. 7 petites fictions sonores qui correspondent à 7 jours différents prélevés à l’adresse distante et un 8e serait à inventer ou inviter.
    Elles sont jouables par le public qui devient le pilote de ce bureau en actionnant des boutons On/Off. L’auditeur est libre de les jouer ces fictions les unes après les autres ou de les mixer, interprétant ainsi des temps différents. Le son de ces jours passés est diffusé selon 8 angles d’écoutes. En temps réel, le stream de cap15 s’écoule de manière omniprésente.


  • Podcasts et archivages automatiques (Extractions Fantômes)


  • Performances


  • Imaginerrances géo-flottantes
    Installation sonore.
    Imaginnerrance-géo-flottante est une installation sonore élaborée à partir d' une écoute régulière de streams mis en place par le laboratoire collectif Locus Sonus. L'installation imaginerrance géo-flottante est constituée de plusieurs objets-sculptures agissant comme autant de petits territoires qui dialoguent les uns avec les autres ou inter-réagissent pour constituer une nouvelle géographie sonore.






Collaborations :

GMEM, Centre National de Création Musicale, Marseille