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Locustream Microphones Ouverts - Biennale de Lyon (France)


|tl Biennale de Lyon
Musée d'art contemporain de Lyon
16.09.09 - 03.01.10
http://www.biennale-de-lyon.org/
http://www.biennaledelyon.com/








Xème Biennale de Lyon 2009 - Le spectacle du quotidien
Directeur artistique: Thierry Raspail
Commissaire invité: Hou Hanru|http://locusonus.org/documentation/img/REALISATIONS/BIENNALELYON/vue1_small.jpg|



Locustream Microphones Ouverts (2009) est présenté dans le cadre de "Thanks for the add" réalisé par l'équipe des curateurs de l'École du Magasin (Grenoble).

Le projet curatorial de l'École du Magasin - Session 18 présenté au Musée d'art Contemporain de Lyon s'intitule "Thanks for the add" - episode 11 de Season 18. La session 18 est composée de Elodie Dufour (F), Yun In Kim (Corée), Marianna Hovhannysian (Arménie), Marlène Perronet (F), Diane Pigeau (F), Tolga Taluy (France/Turquie)

http://www.ecoledumagasin.com/

http://www.season18.com/




Vues de l'exposition - Biennale de Lyon - 14 septembre 2009

Diaporama : Click to enlarge



Présentation

LES MICROPHONES OUVERTS DE LOCUSTREAM (2009)


LOCUSTREAM est un projet du laboratoire de recherche audio LOCUS SONUS qui expérimente la création sonore en terme d'évolution technologique, sociale et artistique. LOCUSTREAM SOUNDMAP, disponible sur http://locusonus.org, visualise et donne à écouter l’ensemble des lieux d’émissions en direct d’environnements sonores quotidiens in situ à différents endroits du globe. Les microphones placés à l'initiative de complices-"streameurs" dans un espace public ou privé captent l'environnement sonore local et le diffuse en continu sur Internet via la technique de "streaming". Paradoxalement présentée ici sans les flux sonores en direct et proposée en tant qu’aspect documentaire du projet intégral, la série des Microphones Ouverts se compose d’une sélection de treize paires de photographies témoignant de l'installation des points de captation sonore à Amsterdam, Belfast, Boston, Buga Valle en Colombie, Chicago, Dakar, Hong Kong, Lagos, Marseille, Paris, Sollefteå en Suède, Reykjavik et Yokohama, ainsi que leurs caractéristiques informatives récoltées sur la SOUNDMAP (Cartographie sonore).


"Thanks for the add" - épisode 11 est la réponse de la Session 18 de l'École du Magasin à l'invitation "Vivons Ensemble" de la Biennale de Lyon 2009 formulée par Hou Hanrou son curateur. Cet épisode propose d'interroger les différents réseaux - essentiellement en ligne - au regard de la question du lien social et de leur contribution au "vivre ensemble" de nos cultures contemporaines.


Spécialisé dans la recherche en art audio et basé sur les Écoles Supérieures d’Art de Nice et d’Aix en Provence, LOCUS SONUS explore l'espace ouvert construit par les mises en réseaux d’espaces sonores.

Outre sa nature de témoignage, par le medium de la photographie, la série des Microphones Ouverts propose de "mettre à jour" (de rendre visible) une pratique induite dans le projet sonore LOCUSTREAM : celle de la fabrication et de la perception quotidiennes, de la mise en partage de celle-ci au sein d’un groupe d’expérimentation (les poses de microphones), et de la mise à disposition, via Internet, à une audience élargie (la carte/interface d’écoute). En montrant des instantanés visuels des lieux de collectage d’écoutes, l’objet de ces photographies reste la représentation de fragments de lieux et d’environnements écoutés, appareillés pour être écoutés à distance sur Internet. Par ailleurs, cette série montre des "contretypes" du dispositif sonore en réseau : son ancrage dans des quotidiens et des lieux.


Ce dispositif en circuit ouvre ainsi un espace de création artistique en réseau. "Le dispositif programmé peut devenir un instrument, et en tant que circuit, un processus d'activation" ("Une époque circuitée". Jérôme Joy. In Intermédialités, Montréal, avril 2009, à paraître).


Reliés entre eux par le flux continu du circuit, les "streameurs" volontaires forment une communauté qui autorise un co-espace d'expérimentation artistique et de « fabrication » collective d’écoutes.

Analogie du "Vivons ensemble" par un "être tous ensemble" la mise en réseaux d'espaces sonore questionne la structure sociale d'une communauté en ligne.

Ou comment à travers l'immatérialité du son peut on reproduire les liens d'une communauté pour en structurer ses fondements au délà de la socialisation?


Élodie Dufour




Visionnez la série des photos :



        
        
        

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Crédits photographiques

AMSTERDAM (Netherlands) : Daniel Schorno (STEIM) — BELFAST (United Kingdom – Northern Ireland) : Pedro Rebelo, Alain Renaud (SARC) — BOSTON (USA) : Marc McNulty — BUGA VALLE (Columbia) : Cristian Paul Peñaranda Rojas — CHICAGO (USA) : Eric Leonardson — CHICAGO (USA) : Chad Clark — DAKAR (Senegal) : KRN — HONG-KONG (China) : Cédric Maridet — LAGOS (Nigeria) : Emeka Ogboh — MARSEILLE (France) : Lydwine Van Der Hulst — PARIS (France) : Cyrille Henry — QUEBEC (CANADA) : Jocelyn Robert, Meriol Lehmann — REYKJAVIK (Iceland) : Ragnar Helgi Olafsson — SOLLEFTEÅ (Sweden) : Björn Eriksson — YOKOHAMA (Japan) : Jérôme Joy.

Crédits:

Pour la Locustream SoundMap : Laboratoire Locus Sonus, Stéphane Cousot, Space Science and Engineering Center University of Wisconsin-Madison.




Enregistrement sonore disponible à l’écoute :



LOCUSTREAM AUDIO TARDIS (2007)

(Marseille Cap15, Dakar, Boston, Amsterdam, Reykjavik, New-York, Wollongong Australia, Marseille Port, Sollefteå Sweden, Santa Barbara California: entre décembre 2006 et apvril 2007)

Durée : 8mn54


Un voyage imaginaire et raccourci entre plusieurs microphones ouverts du projet LOCUSTREAM développé par le laboratoire LOCUS SONUS — Les sons que vous écoutez étaient transmis en direct des lieux distants où des volontaires participant au projet ont installé des microphones qui captent et streament en continu sur Internet un environnement sonore qu’ils ont choisi. En passant d’un stream à un autre, d’un microphone à un autre, nous proposons avec ce montage enregistré et documentaire, une analogie à l’expérience d’écoute que vous pouvez pratiquer par vous-même, tous les jours, sur la SOUNDMAP (carte sonore) du projet ou dans les différentes installations et dispositifs d’écoute que nous développons.


Locustream Audio Tardis (2007) - séquence enregistrée



Crédits :

Jérôme Joy, Laboratoire Locus Sonus, l'ensemble des opérateurs micro du projet Locustream. Publié dans la compilation "Autumn Leaves | Field Recording and Soundscape Compilation" sur le label Gruen Rekorder (Berlin) à l'occasion de la publication de "Autumn Leaves: Sound and the Environment in Artistic Practic", édité par Angus Carlyle, CRiSAP Univ. of London, et Double Entendre (Paris). La compilation "Autumn Leaves" du label Gruenrekorder a gagné le prix Qwartz Electronic Music Award dans la catégorie "Compilation".






"Thanks for the add"

Biennale de Lyon 2009 - Élodie Dufour


Thanks for the add est la réponse de la Session 18 de l'École du magasin à l'invitation "Vivons Ensemble" de la Biennale de Lyon 2009 formulée par Hou Hanrou son curateur. Thanks for the add (merci pour l'ajout) peut être entendu comme une "lettre de château" ou encore un accord d'adhésion à une communauté, construite temporairement dans le cadre de la biennale.


Le projet annuel de la Session 18, composée de 6 participants, s'est construit autour d'une démarche processuelle d'abord sous un format blog, Season18.com, transposé ensuite dans "l'inévitable expérience de la transition", exposition collective qui se tient au Magasin CNAC de Grenoble (31 mai au 6 septembre 2009).

http://www.season18.com/

http://www.season18.com/blog/


http://locusonus.org/documentation/img/REALISATIONS/BIENNALELYON/E_Magasin_01.jpg

Saison 18, Pilote, générique.


Au cours de ce travail annuel, les 6 participants ont inscrit leurs différentes propositions au sein de différents réseaux sociaux virtuels qui leur ont permis un travail de collaboration et de réflexion ou même de structuration de leur travail de groupe.

Thanks for the add est l'épisode 11 de Season 18.


"Agissant comme un rétroviseur, l'épisode 11 interroge les différents réseaux - essentiellement en ligne - au regard de la question du lien social et de leur contribution au « vivre ensemble » dans nos cultures contemporaines. Ce sujet nous semble d'autant plus pertinent qu'il s’énonce dans un espace d'exposition dont l’organisation close et segmentée nous rappelle les divisions et les séparations existant à l'échelle mondiale." (Catalogue de la biennale - 2009 - publication à venir)


Le phénomène des réseaux sociaux virtuels est l'axe de recherche de l'épisode 11 de notre session.


En les pratiquant régulièrement, nous avons pu expérimenter leur caractère structurant autant qu'"aliénant, nous en avons ainsi fait un cadre d'étude et un questionnement in situ de ces micro-systèmes. Si être ensemble continuellement sur la toile en collaboration et conversation commune parait être de l'ordre du lien socialisé, nous avons pu constater que l'élaboration d'une relation et l'identité collective nécessitait plus encore que cette mise en réseaux. Cet éco-système fait de circulations et de juxtapositions de positions nous semble intéressant à approfondir dans le cadre d'une biennale, manifestation qui regroupe de nombreuses caractéristiques communes avec la construction de réseaux sociaux.

Cet éco-système construit et basé sur l'idée d'un ici et maintenant, crée une forme de communauté "artificielle" entre les artistes invités qui cherche par ailleurs à créer une rencontre avec le public en l'impliquant.


Cette analogie, quoique personnelle, me permet d'ouvrir un cadre de recherche autour de la mise en réseaux d'espace qui ensemble offre un "être tous ensemble" en réponse à "vivons ensemble", injonction de la biennale.


Ma recherche individuelle au long de l'année s'est particulièrement orientée vers une approche de la pratique artistique comme réflexion sur les changements et conséquences au niveau social et individuel, de notre implication dans la vie en ligne. Dans les différents articles qui m'ont permis de faire évoluer ma recherche au cours de season18, j'ai introduit différentes références qui me permettaient de définir quelques notions telles que la représentation et l'identité.


Episode 0 - Pilote - Collective Identity - ED

Je souhaiterais investiguer au cours de mon projet de recherche les relations entretenues entre le champ de l’Art et l’identité collective. Pour commencer, je définirai l’identité comme l’ensemble des différentes représentations qu’un sujet a de lui-même. Elles lui permettent de se situer comme sujet individuel et collectif. La représentation peut se définir comme une perception à laquelle s’associe une idée ou peut elle être aussi, selon la théorie psychanalytique “le contenu concret d’un acte de pensée”. Les différentes représentations mentales en se construisant, permettent le développement de l’individuation.

Dans le champ de l’Art on pourrait définir une représentation comme une imitation de l’apparence ou même son interprétation subjective. L’Art peut ainsi trouver son sens en ce qu’il propose une expérience collective de la subjectivité. Catherine Perret1 va même plus loin en affirmant que nous n’éprouvons jamais tant “notre individualité qu’en se la représentant au travers de fictions collectives". J’aimerais interroger l’expérience collective telle qu’elle est présente dans le champ de l’art et l’occasion générée par celle-ci de se reconnaître comme sujet tant individuel que collectif."


Episode 2 - Image and effects on the identity - ED

"Notre rapport représentatif à l’image se définit au travers l’infini des multiplicités qu’offre “la toile”, nous nous projetons à travers et dans notre complexité, posant la question de notre unité.

Cette unité prend ses racines dans la construction du Moi ou “self”, construction qui s’articule suivant trois étapes successives, selon Donald Woods Winnicott, pédiatre et psychanalyste anglais (1896 - 1971). Lorsque l’individu est capable de se sentir différencié de l’extérieur en une unité, le Moi est dit mature. D. Winnicott lui donne le nom de “Self”, socle de l’identité.

Cette identité évolue et se structure en une multiplicité de rôles définis aussi par notre identité sociale. Ils nous permettent de nous adapter à notre environnement extérieur tout au long de notre développement.

Au sein de la vie on-line, comment la vie représentative vient interagir dans ce processus identitaire?

La vie en ligne offre une véritable expérimentation de notre identité en ce qu’elle est infinie dans sa forme et son contenu. Cette expérimentation se joue-t-elle entre différentes identités, au risque de leur impossible cohabitation, ou entre les multiples composantes de notre identité?

Sherry Turkle, Directrice du MIT Initiative on Technology and Self, psychologue et titulaire d’un doctorat de psychologie de la personnalité et de sociologie acquis à l’Université de Harvard, précise qu’à travers notre expérimentation de nous même dans la vie on-line, nous vivons notre multiplicité de façon intense. Elle introduit par ailleurs la perspective que la vie on-line reprend un aspect de la vie quotidienne pour la mener à un degré supérieur. “(…) Le fait qu’une personne puisse partir d’une idée que je propose sur le web et qu’elle soit reprise et continuée par d’autres, renforce le sentiment d’appartenance.”



Position "thanks for the add" - Elodie Dufour


Je souhaiterais proposer un questionnement sur la notion d'individuation et d'individualité au sein d'une communauté construite sur le "réseautage" virtuel. Les représentations de temps et d'espace sont modifiées et influencent notre fonctionnement.


Par ailleurs ces espaces en réseau redéfinissent aussi notre représentation du lien social qui pourrait se décrire comme l'ensemble des appartenances, des affiliations, des relations qui unissent les gens, les groupes sociaux entre eux ou même les membres d'une communauté.

Ce lien est déterminé par sa force qui varie selon les contextes, la temporalité et l'espace dans lequel elle évolue. Au delà du lien organisé et contrôlé dans les circuits de réseaux sociaux, il me semble contribuer à une représentation du vivre ensemble. Comment cependant sont ils reconnus comme des dispositifs de socialisation?


L'audio art est un champ de recherche qui explore l'espace ouvert construit par les mises en réseaux des connections technologiques.

"Le circuit est un dispositif processuel qu'il faudrait envisager sous ses conditions instrumentales - celles qui permettent de produire des œuvres- et dans lequel, comme le souligne Elie During, "la musique s'oublie justement comme art". Le dispositif programmé peut devenir un instrument, et en tant que circuit, un processus d'activation." (Une époque circuitée. Jérôme Joy. Intermédialités, avril 2009)


Ce qui me semble intéressant dans ce projet est de découvrir comment les différents membres d'une communauté, construite dans un objectif d'expérimentation artistique utilise le son (l'enregistrement, la diffusion, l'écoute, la continuité) comme représentation de lien et circulation entre eux voir comme structuration commune.


Et comment est ce que dans le contexte d'exposition et de visibilité artistique d'une biennale internationale, peut on se représenter ces communautés construites sur la diffusion sonore et l'écoute?



Installation Biennale


Thanks for the add propose une visualisation de la mise en réseaux sonore, travail de recherche proposé par le laboratoire Locus Sonus.

Construit sur des flux de sons à travers le monde, l'accrochage de photos montrant les streameurs dans leur installation de prise de son me semble un antagonisme intéressant. Chaque streamer est libre de choisir l'angle photographique pour proposer une visualisation de son installation.

Chacun d'entre eux propose une ou deux photos et quelques lignes écrites sont proposées pour rendre compte du contexte dans lequel il se trouve (Informations déposées sur la carte sonore, Locustream SoundMap). Les photos se retrouvent sous un statut non pas d'objet mais leur ensemble forme un dispositif. Celui-ci est complété par l'accès à des casques d'écoute qui diffuse en continu un enregistrement du Locustream Audio Tardis.

Un cartel écrit à la main sur le mur et un texte distribué est mis à disposition du public pour présenter l'ensemble du projet.






"Thanks for the add" (english version)

Biennale de Lyon 2009 - Élodie Dufour


Specific project: the Biennale de Lyon 2009 and the 18th session of the École du Magasin, a curatorial training school in Grenoble, are collaborating on a project to be shown at the Biennale.


The inescapable experience of transition:

A curatorial project by session 18 of the Ecole du Magasin, comprising:

Elodie Dufour (France), Marianna Hovhannisyan (Armenia), Yun In Kim (Korea), Marlène Perronet (France), Diane Pigeau (France), Tolga Taluy (Turkey).


In autumn 2008, the session-18 participants at the Ecole du Magasin, embarked on a collective work titled “Season 18”. For the international group, this name means that their personal experience of the mass media is the basis of their collective thinking. Their everyday is partly structured by the episodic form of television series and that of virtual communications on the Internet, where one’s relationship with the world flows from the intertwining of fiction and fact, of virtual and real, of characters and people. In light of these observations, the group, rather than responding to a curatorial brief, has opted for a process-based approach in which the members each do their own research and then pool it, culminating in the creation of a collective project.


“The inescapable experience of transition” comprises original and pre-existing artistic productions, and invitations to a collective of young architects (Pied la Biche) and to a graphic artist (Denis Carrier). The project brings into convergence a range of notions – borders and boundaries, past and present, real and virtual – and focuses on transition as a contemporary relational principle.